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Citation de Alzie


[...] La journée se déroule ainsi : midi, déjeuner; deux heures, eau de Vichy; trois heures, pepsine; quatre heures, visite; cinq heures, cancan; six heures, vêpres; sept heures, dîner, etc. : sa vie, routinée à l'extrême dans un petit traintrain, est un grand rétrécissement où le temps immuable est émietté en heures et en minutes éternellement identiques. Elle ne supporte ni les sorties ni la nouveauté. Elle dit qu'elle est trop faible, qu'elle est malade, qu'elle ne dort pas, qu'elle mange mal. Mais on l'entend ronfler, on la voit manger, et on la surprend qui se marmonne à elle-même " il faut que je me rappelle bien que je n'ai pas dormi ". [...]

[...] Quant à lui, le lecteur est surpris par la mort de cette tante Léonie, qui paraissait devoir durer éternellement à force d'être si férocement malade. Dans ses sempiternelles conversations avec ses sempiternels visiteurs, on était galvanisé par l'intensité que mettait l'impotente à savoir si oui ou non Mme Goupil était arrivée à la messe après l'Élévation, si elle avait pris la pluie, ou si on connaissait le propriétaire du chien vu dans la rue. [...]

Tante Léonie ( pp. 348-354 )
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