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3.8/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Mathilde Brézet est diplômée d'un master 2 de l'ESCP (2016) et agrégée de lettres classiques de l’École normale supérieure (2017).

Elle enseigne dans un lycée en région parisienne depuis 2018. "Le grand monde de Proust" (2022) est son premier essai.

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Bibliographie de Mathilde Brézet   (1)Voir plus

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Avec Aurélie Julia, Mathilde Brezet, Stéphane Barsacq et Stéphane Zagdanski 0:00:00 Présentation de Jacques Letertre, fondateur de l'Hôtel le Swann 0:01:20 Présentation de Valérie Toranian, directrice de la Revue des Deux Mondes 0:03:39 Lecture par Aurélie Julia, coordinatrice éditoriale de la Revue des Deux Mondes 0:09:11 Intervention de Stéphane Barsacq 0:16:10 Intervention de Mathilde Brezet 0:28:08 Intervention de Stéphane Barsacq 0:29:43 Intervention de Stéphane Zagdanski 0:38:40 Intervention de Mathilde Brezet 0:41:08 Intervention de Nicolas Ragonneau 0:47:02 Intervention de Stéphane Zagdanski 0:52:35 Intervention de Mathilde Brezet 0:58:34 Intervention de Jérôme Bastianelli, Président de la Société des Amis de Proust 01:01:57 Lecture par Aurélie Julia 01:07:44 Annonce des nominés du prix Céleste Albaret

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Une petite chose fragile ? Une sainte ? Doutons-en avant même de la connaître ; c'est le propre des personnages de ce roman de se révéler le contraire de ce pourquoi ils se sont d'abord donnés… Et Françoise ne fait pas exception : rien de fragile, rien de sucré, rien de saint dans cette domestique, cuisinière, gouvernante dotée de toutes les excellences, mais aussi d'un sacré caractère. Construite dans le sillage d'illustres devancières, la Félicie de Flaubert et l'anonyme « au grand cœur dont vous étiez jalouse » qui passe dans Les Fleurs du mal, mais en totale opposition avec elle, Françoise n'est pas simple et son cœur renferme autant de grandeur que de mesquinerie.
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Le comique des Jeunes Filles en fleurs, quoique moins brillant, moins féroce que celui du Côté de Guermantes, [...] tient au point de vue adopté, à l'ironie subtile avec laquelle le narrateur âgé reconstitue la psyché de l'adolescent qu'il était, un garçon maladif, timide et intelligent, élevé par des femmes délicates mais que les premières poussées du désir transforment en soudard - un soudard tout neuf qui tient des raisonnements absurdes. Il faut se rappeler le miracle que c'est de tomber sur huit filles en vacances quand on a quatorze ans.

Les jeunes filles de Balbec (pp. 313-319)
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[...] La journée se déroule ainsi : midi, déjeuner; deux heures, eau de Vichy; trois heures, pepsine; quatre heures, visite; cinq heures, cancan; six heures, vêpres; sept heures, dîner, etc. : sa vie, routinée à l'extrême dans un petit traintrain, est un grand rétrécissement où le temps immuable est émietté en heures et en minutes éternellement identiques. Elle ne supporte ni les sorties ni la nouveauté. Elle dit qu'elle est trop faible, qu'elle est malade, qu'elle ne dort pas, qu'elle mange mal. Mais on l'entend ronfler, on la voit manger, et on la surprend qui se marmonne à elle-même " il faut que je me rappelle bien que je n'ai pas dormi ". [...]

[...] Quant à lui, le lecteur est surpris par la mort de cette tante Léonie, qui paraissait devoir durer éternellement à force d'être si férocement malade. Dans ses sempiternelles conversations avec ses sempiternels visiteurs, on était galvanisé par l'intensité que mettait l'impotente à savoir si oui ou non Mme Goupil était arrivée à la messe après l'Élévation, si elle avait pris la pluie, ou si on connaissait le propriétaire du chien vu dans la rue. [...]

Tante Léonie ( pp. 348-354 )
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[...] À Combray, c'est tous les jours dimanches, messe, promenade, vêpres et poule au pot. Les rues sont de pierre médiévale et portent des noms de saints, la campagne est piquetée de fleurs et de cours d'eau, et la maison du narrateur regorge de nourriture et de livres, deux obsessions françaises. Quelque importance que prennent par la suite les thèmes du snobisme et de l'homosexualité, tout lecteur pourra, sinon s'identifier, du moins se reconnaître dans cette ouverture : magistral ! [...]

[...] Entrons dans la vieille demeure. Elle a la couleur un peu défraîchie des intérieurs de Chardin et évoque un quotidien bourgeois, harmonieux, mais sans lyrisme. C'est une maison à l'intérieur de laquelle on est douillettement confit (comme la tante Léonie), ou dont on s'échappe pour des promenades longues et vivifiantes (comme la grand-mère). Il y a beaucoup d'odeur dans la maison, des cabinets qui sentent l'iris, une chambre qui sent le vétiver et d'autres chambres "saupoudrées d'une atmosphère grenue, pollinisée, comestible et dévote". Il y a encore un jardin où on se tient beaucoup : l'enfant y lit sous la balançoire, les parents reçoivent les voisins qui sont aussi des amis ; Combray, c'est entre tous, le locus amoenus, un lieu de plaisir à l'abri des atteintes du monde.

Combray (p. 170 à 175)
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Après Combray, familial, densément enfoncé dans son faux-col bourgeois et ses rites mérovingiens, Balbec souffle une brise légère de mode, de plaisirs, et un parfum d'adolescence : "les désirs errants de la vie de bains de mer".

Balbec (pp. 73 à 79)
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[...] Le geste artistique véritable ne consiste pas dans la représentation ordonnée du monde, mais dans la traduction la plus précise de la déformation particulière que chaque sensibilité lui inflige. [...]

Elstir (pp. 207-218)
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Le thème de l'immortalité de l'art est aujourd'hui un topos bien établi, de même que l'idée que l'oeuvre prolonge la vie de l'artiste longtemps après sa mort.

Page 576
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"Il y a ici des tas de gens que je connais. C'est rasant." "Pourquoi vient-on ici si c'est comme partout ?"

Page 560
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Liftier, liftman, lift, et parfois laïft, sont les noms sous lesquels cet "écureuil domestique, industrieux et captif" arpente les couloirs du Grand Hôtel.

Page 362
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