Mathilde François

Transfert de culpabilité.

Ainsi, il est arrivé que ma mère me gifle, me frappe, me traite de pute, me maudisse, me menace de mort, en présence de mon Père et de son silence.
Mais ce n'est ni l'obstination de l'une à traquer le mal qu'elle affirmait déceler en moi, ni la passivité de l'autre étant sensé m'aider qui finalement, m'ont fait le plus souffrir.
Les claques, la violence verbale, les humiliations, tout cela me plongeait dans une insécurité grandissante, mais pouvait être dépassé.
Ce qui, par contre, me paralysait en venant clouer ma douleur au fond de moi, c'est que ces pans de ma vie dont mon être tout entier se souvient étaient ensuite systématiquement niés par mes parents qui prétendaient, en plus, toujours agir pour mon bien et par amour pour moi.