On avait pensé à le désennuyer, toutefois. Kep avait amené quelques bibliophones. C'étaient de petits livres, imprimés sur une matière spéciale. Le lecteur pouvait, en cours de lecture, et à son gré, provoquer le déclenchement d'un système visuel, sonore, odoriférant.
Ainsi, un déclic permettait de projeter, sur le mur, un véritable film en relief de la scène désirée. Les personnages dialoguaient, le vent soufflait, les senteurs du monde décrit se manifestaient. Rikkel put ainsi oublier pendant quelques temps sa triste situation en dégustant des traductions de romans venus de la lointaine planète Terre.
Mais ni Alexandre Dumas, ni Jimmy Guieu, ni Balzac, ni Richard-Bessière ne parvinrent totalement à le fasciner. Et il interrompait fréquemmment sa lecture animée pour réfléchir aux paroles de Tezzo.
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