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3.33/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clermont-Ferrand , le 1/11/1924
Mort(e) à : Saint-Cloud , le 19/07/1997
Biographie :

Enfant, Maurice Roche est maladif. Son père est un modeste employé des usines Michelin. Il suit ses parents dans leurs déménagements successifs à Valence, Chalon-sur-Saône et Lyon. Plus tard, il poursuit des études de musique à Paris. Sa première intervention artistique est la création d'une partition musicale pour les 'Épiphanies' d'Henri Pichette qui sont représentées en 1947 par Gérard Philippe et Maria Casarès au théâtre des Noctambules. Lorsque paraît son premier livre aux éditions du Seuil en 1960, un essai sur Monteverdi, il est journaliste. Ce sont les années de vache maigre. Mais l'effervescence littéraire de l'époque aidant, Maurice Roche opte pour une rupture de la narration traditionnelle. En 1966, est publiée 'Compact', sa toute première fiction. Dans les ouvrages suivants, il poursuit l'examen des rapports qu'entretiennent un texte, son titre et l'image. Marginal des Lettres, Maurice Roche reste une figure de la littérature expérimentale.
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Source : EVENE
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Maurice Roche
Je veux bien monter sur les barricades pour réclamer la grasse matinée, mais pas avant midi.
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Maurice Roche
A force de boire, je me suis altéré
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Maurice Roche
Jusqu'à l'âge de huit ans, je n'ai ni ri ni souri. Depuis, j'ai adopté un certain rictus.
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Tu perdras le sommeil au fur que tu perdras la vue.
Tandis que tu pénétreras la nuit, tu pénétreras dans
la nuit de plus en plus profonde ; ta mémoire, labile
déjà, s’amenuisant à mesure que ­ au sortir d’une
longue léthargie ­ tu prendras conscience de ton état.
(Comment désormais faire le départ du jour et de la nuit ?)
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Extrait 5
 
 
    Tu te pelotonneras …
                            … en chien de fusil (aux aguets ?)…




    Alors cette nuit ouverte, tu l’abandonneras pour une nuit fermée :
doucement – tu la rapprocheras de toi, tu l’attireras à toi – tu baisseras
les paupières pour la réduire à une petite nuit qui t’appartienne (où tu
te réfugieras espérant retrouver la mémoire de
    , et la trace d’un songe qui vint troubler l’ombre sans fin…). Les
yeux clos tu t’obstineras à resserrer l’obscurité ; de toutes tes forces,
ton front dans tes mains les paumes appliquées en ventouse sur tes orbites…

… provoquer une lueur entoptique, quelque déchirure : point de fuite dans
la ténèbre. Tout ton être concentré, ramassé dans ce geste, tu comprimeras
tes yeux et ainsi On se réveille –
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Extrait 3
 
 
        Mais tu ne dormiras pas.

        T’aidant des coudes et des avant-bras avec peine – sentiras-tu
ces craquements à tes articulations, et les entendras-tu comme aussi
les grincements du sommier ? – tu te mettras (en t’efforçant de faire
pivoter ton buste) sur ton séant ; rejetant les jambes hors des couvertures,
tu amorceras en même temps un mouvement rotatif vers la droite, au
terme de quoi tu devrais te retrouver assis sur le bord du lit. Mais malgré
tes efforts tu n’y parviendra pas.

Après une seconde tentative, puis une troisième – ayant légèrement basculé,
tu retomberas en arrière
et resteras à demi allongé, en équilibre sur les coudes, les mains crispées
sur les draps, les jambes un peu repliées, haletant…
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Je suis un malade …


Extrait 2

    On est perdu (au milieu) (au
    centre) de). VIDE parTOUT !

    L’angoisse permettant d’évi-
    ter le pire, je tente de me
    fabriquer (hors de moi) une
    grande machine infernale et
    co(s)mique
                mécanique silen-
    cieuse (de dessins de mots
    reproduits (de solides)
    emmanchés les uns dans les
    autres n’ayant plus aucun
    relief sonore, aplatis qu’ils
    sont dans l’épaisseur de la
    feuille imaginaire dont l’opa-
    cité ne permet d’ailleurs
    qu’une perception floue)
                        sour-
    noisement remplacée par l’odeur
    de la chambre : un effluve dou-
    ceâtre, insinuant – qui fait
    tourner au sur l’alcool que
    j’ai dans l’estomac.
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Je suis un malade …


Extrait 1

Je suis un malade, mon père le sait.

    Il fait nuit et j’

                       effroi ! –

    Comment crever (l’abcès) propre –
    ment ? Bien que sécrétant son
    propre mystère, la mort (même
    sous sa forme pléonastique ou
    sa répétition) n’ayant plus de
    secret pour personne…
                        je n’en
    grelotte pas moins – le baro–
    mètre étant, à ce degré de
    trouille, la peur que l’on
    communique.
     (Se dire que « l’on a eu
    chaud » (se réfugier dans
    cette projection de souvenir
    et en sentir la protection).)
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Extrait 4
 
 
    Sans faire un geste, ta mâchoire restant calée contre ta poitrine, tu
reprendras lentement ton souffle : ta respiration d’abord précipitée se
fera régulière.



  Désert, ton regard. Tout un passé inexprimable à présent. Tu attendras
les yeux béants, vides, sur cette absence… (comment savoir si quelqu’un
si personne dans cette chambre de plus en plus vaste ? auras-tu peur d’être
seul ?)

    Tu tourneras
                            lentement la tête


à gauche                                                      à droite
avant de laisser aller ta nuque sur l’oreiller humide ; le contact glacé de la
taie te feras frissonner. Tu toucheras ton visage, tu le palperas lentement
(une présence çà !) ; et cet objet (quel ?) que – ayant tendu le bras – tu
déplaceras sur la tablette à la droite du lit, sans rien changer au paysage
nocturne.
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Extrait 2
 
 
  Mnémopolis que tu pourras hanter sous ton crâne sera une ville seule
et obscure. Pas de rues pas de canaux nul labour alentour  (çà ? – les
circonvolutions de ta cervelle), mais des vestiges auxquels tu tenteras
de te raccrocher : ce seront lambeaux de souvenirs (ou hallucinations ?)
et débris sonores te parvenant de l’extérieur en quelque sorte et n’évoquant
la plupart du temps strictement rien ; autant d’objets ou de fragments que
patiemment, et non sans hésitations, tu voudras lier les uns aux autres –
leur donner un sens en les raccordant –

dans l’espoir peut-être de retrouver cette fissure par où le soleil t’aura
pénétré de son ombre et l’oubli se sera insinué infiltré (et depuis quand ?),
la veille enrichissant ton sommeil, jusqu’à submerger ton esprit ;
pour, ce trou de mémoire éblouie, t’y faufiler, en quête d’abord d’un nom
(quel ?) dont tu épouserais les sinuosités… afin de faire corps avec la
calligraphie
                                 puis t’assoupir enfin dans ce mot…
et dormir – reposer en paix – dormir le plus loin possible.
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