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Citation de Gabrielle_Dubois


En 1927, la SDN (Société des nations, mère de notre Europe), conseille l’abolition des maisons de tolérance. Mais seule la France résiste. En 1945, "la maison de tolérance fait la richesse de toute une lie, d’une véritable bande de trafiquants de chair humaine qui s’acharnent à défendre l’existence d’une institution dont ils vivent grassement.
La maison de tolérance? Si vous cherchez un bon placement, il n’y a pas meilleure affaire! Et tel "grand écrivain" et tels ministres de notre Troisième République le savaient bien, qui patronnaient quasi officiellement les plus célèbres bordels de Paris et qui comptaient parmi leurs gros actionnaires. (…) Ce n’est pas tant pour la maison de tolérance elle-même que les trafiquants de chair humaine tiennent si âprement à perpétuer son règne: c’est parce qu’elle est le paravent, la façade derrière laquelle tout le trafic de la traite (des blanches, et de la drogue) peut s’abriter et subsister.
La maison de tolérance "légalisée", c’est le tenancier devenu un personnage public, reconnu officiellement, quasi fonctionnarisé. C’est la police obligée d’entrer en contact quotidiennement avec lui. C’est entre elle et lui la familiarité devenir inévitable et presque nécessaire. Familiarité qui ira très vite jusqu’à la camaraderie. Ne collaborent-ils pas au maintien du bon ordre et de la morale? D’autre part, quel homme agréable que le tenancier du bordel! Quel accueil! Quelle hospitalité! Quelle facilité, quelle générosité dans le geste!... Police subalterne et tenanciers, dans bien des villes de province, font ensemble le meilleur ménage qui soit.
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