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Citation de patatarte2001


il alla s'allonger dans l'herbe, au pied d'un de ses amis les grands arbres, et il ne bougea plus, il laissa courir sa pensée à la traîne des grands nuages d'ouate qui découpaient sur le bleu vif du ciel la blancheur de leurs cimes de neige. Autour de lui, les masses de feuillage des arbres palpitaient d'une vie frémissante. Quand on fermait les yeux, le chant continu de leurs frondaisons semblait le murmure des vagues. Et le vent frissonnait, prenait corps en les traversant. On le voyait passer d'un arbre à l'autre, ébranler cette immobilité, y mettre comme une rumeur d'éveil. Les branches pliaient doucement. Les feuilles chuchotaient, se frôlaient avec un bruit doux et fort de froissement. Et on voyait leur masse se moirer de nuances plus pâles, sous l'effort de la brise qui les relevait en y faisant jouer le soleil. Un long balancement régulier, une houle calme berçait tout le panache des arbres. L'un après l'autre, on les voyait se pencher doucement se relever, comme s'ils avaient transmis au voisin la charge qui les inclinait. Et cela aussi rappelait la mer, les barques, qui, tout à tour, saluent d'un lourd effacement le passage de la brise.
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