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Citation de Dounia_Dub25


Tiounov avait également oublié que ces hommes avaient coutume de vivre et de penser pour eux seuls, déshabitués de longue date à faire confiance à quiconque. S'ils sortaient dans la rue, ce n'était pas pour partager leurs idées, mais pour y prendre celles d'autrui, les saisir, les ramener chez eux, les broyer, les concasser entre les lourdes contraintes de leur immuable quotidien. Chaque maison du bourg était une prison pour la pensée qui, dépérissant dans cet espace étroit et sombre, finissait par disparaître sans avoir rien produit, comme la graine d'une fleur, emportée par le vent dans le marais, croupit sur la tourbe sans jamais croître, s'épanouir ou montrer au ciel son sourire éclatant.
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