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4.14/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Savenay, Loire-Inférieure , le 07/07/1898
Mort(e) à : Paris , le 02/11/1983
Biographie :

Marie Jeanne Picqueray, dite May Picqueray ou May la Réfractaire, était une militante anarcho-syndicaliste et antimilitariste libertaire.

Venue à Paris en 1918, elle travaille comme sténo à l'Institut d'histoire géographie, un étudiant en médecine Dragui Popourtch avec qui elle se lie lui fait découvrir l'anarchisme. Sa rencontre en 1921 avec Louis Lecoin sera déterminante pour son engagement antimilitariste.

Naturellement attirée dans sa jeunesse par la Révolution soviétique en Russie, elle fait un premier voyage dès 1922, à l'occasion du congrès de l'Internationale syndicale rouge à Moscou, au cours duquel elle monte sur la table pour dénoncer des congressistes en train de se goberger alors que le peuple soviétique crève de faim.

Ses autres voyages en URSS lui font rapidement prendre conscience du caractère dictatorial du régime communiste, alors même que Staline n'est pas encore à la tête du pays. Elle n'hésite pas à faire part de son sentiment de déception à Lénine, comme elle aimait le rappeler bien des décennies plus tard.

A la Libération, elle reprend son métier et milite dans le Syndicat des correcteurs. Elle soutient l'action de Louis Lecoin en faveur des objecteurs et insoumis au service militaire, puis fondera à sa mort l'association des "Amis de Louis Lecoin". En 1974, elle crée le journal "Le Réfractaire" qu'elle publiera jusqu'à sa mort.

Féministe avant l'heure, May Picqueray a vécu en femme indépendante sans se priver de fonder une famille. Elle a donc élevé seule ses trois enfants nés de trois pères différents.

Enthousiaste en mai 68, très engagée au Larzac, elle a participé à toutes les campagnes anti-nucléaires et soutenu les objecteurs de conscience et les réfractaires au service militaire.
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Source : Wikipédia
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Écoutez May Picqueray, un film de Bernard Baissat, 1983. 2/2


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
On dit et on écrit que la guerre est la seule solution pour résoudre les crises.
Elle permet de liquider les stocks d'armement, de matières premières, et aussi le stock de matériel humain rejeté du travail.
Quelle honte ! Quelle infamie !

La Débâcle et l'Occupation
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La guerre, cette honte de l'humanité, a plusieurs visages. Celui de l'exode est pitoyable : c'est la peur, la fuite éperdue devant "l'ennemi". La peur qui vous tord les tripes, vous fait tout abandonner, et partir droit devant vous jusqu'à l'épuisement. Il est des cas dramatiques : des vieillards qu'on laisse en route parce qu'ils ne peuvent plus suivre, des enfants qui ont perdu leurs parents .... Des malades, des blessés qui restent sur le bord du chemin, attendant un secours problématique.

Les réfugiés ? Ils viennent de partout, certains arrivent de la frontière belge, du Nord, de la Somme, des pays envahis. Leurs maisons, leurs fermes ont été détruites, brûlées. Et chacun de se révolter ou de pleurer sur ce que fut sa vie.

La Débâcle et l'Occupation
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Et parce que je ne me prosterne pas aveuglément devant les dogmes, vous me décochez le mot “anarchiste“qui, d'ailleurs, ne saurait me déplaire. Eh non, je ne réprouve pas ce qualificatif, avec l’indignation grotesque de tels ignorants des vocables ou de tels partisans de régime à poigne, qui, par méconnaissance ou par hypocrisie, détournèrent le terme de son sens en lui prêtant la signification de “désordre“. 
En ma conscience, anarchie signifie : sans lutte d'ambition, sans envie du voisin, sans haines meurtrières, puisque le terme “anarchiste“ exclu tout chef, tout maître, tout despotisme et toutes les dominations de fait qui n'engendrent que guerres et servitudes. 
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Je suis écœurée, malade de toutes ces douleurs, de toutes ces horreurs ... Ma gorge se noue, mais au lieu de larmes, c'est la rage qui monte et m'envahit. Je hais les fauteurs de guerres, les responsables, quelle que soit leur nationalité, ou leur rôle. Hommes d’État, capitalistes, fabricants d'armes, que ce soit un Krup, un de Wendel, un Zaharoff, qui bâtissent leur énorme fortune par la mort de millions d'hommes ....

La Débâcle et l'Occupation
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Je hais les hommes d'Etat qui considèrent qu'une guerre est le seul moyen de détruire dans l'oeuf des mouvements sociaux, inévitables, quand la misère est telle que les victimes ne peuvent même plus réagir et s'abandonnent à la fatalité, et par conséquent le seul moyen d'éviter toute révolution et même toutes réformes d'envergure et de sauver les fortunes et privilèges acquis.

La Débâcle et l'Occupation
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" Tu connais les grenades anglaises quadrillées , celles à cuillère , a-t-elle commencé ,qui ressemblent assez aux OF d'à présent que tu dégoupille avec les dents ... "
Et May entreprit , gestes à l'appui , de me faire une démonstration . Elle m'expliqua comment elle s'en était procuré une . Comment elle s'était procuré aussi un emballage de parfum de grande maison ; Comment elle avait envoyé son cadeau explosif à l'ambassade américaine . Elle y avait joint des tracts expliquant l'affaire Sacco et Vanzetti .
" Tu comprends , m'a-t-elle raconté , il suffisait de tirer le crochet et pfuitt ... ça dégoupillait la grenade en même temps .

De Bernard Thomas : dans sa préface à May la réfractaire .
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Je hais les fauteurs de guerres, les responsables, quelque soit leur nationalité, ou leur rôle. Hommes d’État,, capitalistes, fabricants d'armes, que ce soit un Krupp, un de Wendel, un Zaharoff, qui bâtissent leur énorme fortune par la mort de millions d'hommes… je hais les hommes d'État qui considèrent qu'une guerre est le seul moyen de détruire dans l’oeuf des mouvements sociaux, inévitables quand la misère est telle que les victimes ne peuvent même plus réagir et s'abandonnent à la fatalité et, par conséquent, le seul moyen d'éviter toute révolution et même toutes réformes d'envergure et de sauver les fortunes et privilège acquis.
On dit et on écrit que la guerre est la seule solution pour résoudre les crises. Elle permet de liquider les stocks d'armement, de matières premières et aussi le stock de matériel humain rejeté du travail.
Quelle honte ! Quelle infamie ! À quand la levée en masse des consciences pour exiger le désarmement et pour crier : “Debout les vivants ! Et à bas les armes !“
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Préface

Elle est haute comme deux pommes trois quarts (...)Un régiment de marines ne la ferait pas reculer.Chaque semaine,depuis vingt-ans qu'elle préside à la correction des coquilles du -Canard enchaîné, elle a toujours trouvé une occasion de cracher le feu. (p9)
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