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Citation de EVERLENA2


Quand il m’a attrapé la main, je n’ai pas cherché à résister. Je ne voyais même pas comment il pourrait repérer la minuscule éraflure. D’autant qu’il faisait de plus en plus sombre. Les lampadaires s’étaient bien allumés à chaque bout de la rue, mais leur halo jaunâtre ne parvenait pas jusqu’à nous.
Il l’a pourtant immédiatement trouvée. Il a alors passé son pouce dessus. À peine l’avait-il effleurée qu’une étrange chaleur m’envahissait. Rien à voir avec cette moiteur oppressante due à l’humidité ambiante, non. C’était un petit picotement plutôt, une sorte de vibration qui a commencé dans ma paume pour me remonter lentement le long du bras. La blessure n’a pas disparu. La douleur, si. Ça m’a soufflée.
— Mais... comment tu as fait ?
— Je te l’ai dit cent fois, a-t-il soupiré, avant de porter ma main à ses lèvres pour y déposer un baiser. Les avantages du métier. Il y a certaines compensations à faire ce job, tu sais ?
La vibration s’est encore accentuée. Mais c’était d’un tout autre genre de magie qu’il s’agissait... Ses lèvres me faisaient toujours cet effet.
— Et si on s’enfuyait ?
Mon cœur cognait fort, maintenant. Quant à savoir si c’était parce qu’il m’avait touchée, parce qu’il y avait de l’électricité dans l’air avec tous ces gros nuages d’orage, ou à cause de la musique latino, je n’en avais pas la moindre idée. Ç’aurait tout aussi bien pu être cette peur qui me vrillait le ventre : depuis que j’avais revu ma grand-mère, j’étais passée en mode alerte maximale.
— Et si on s’enfuyait ? a-t-il répété. (Ça le faisait doucement rigoler, apparemment). Et pour aller où, exactement ?
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