Meg Gardiner

« Heat » est, selon moi, un des meilleurs films en matière de polar. De plus, vous aviez une confrontation palpitante entre deux des meilleurs acteurs de leur génération, je cite Al Pacino et Robert De Niro. Sorti en 1995 déjà (cela ne nous rajeunis pas, dis donc), ce film durait près de 3 heures et pourtant, on ne voyait pas le temps passer dans cette course-poursuite, vulgairement résumée entre les bandits et les flics.



Depuis lors, ce film est devenu un classique du genre. Alors quand j’ai découvert que son réalisateur de l’époque, Michael Mann, s’était lancé dans l’écriture du “deux” en compagnie de l’écrivaine, Meg Gardiner, j’en ai profité pour me le revisionner avec plaisir.



La chose hyper intéressante de ce polar est que les auteurs pensent à la suite mais reviennent aussi sur l’avant de ce qui s’est déroulé dans le film culte. Ainsi, c’est à la fois le préquel que le lecteur découvre en lisant « Heat 2 » mais aussi sur ce qui s’est passé après la terrible scène aux abords de l’aéroport de Los Angeles, entre Al Pacino et Robert De Niro.



Pour ceux qui n’ont pas vu le film, n’attendez plus, foncez ! Mais, si pour une raison ou l’autre, vous ne saviez pas le voir (attention, il faut que la raison soit bonne pour en être excusé : bref, je rigole ;), un prologue assez fourni complète le livre. Toutefois, le fait de mettre le visage des acteurs sur les personnages facilite grandement la lecture.



Comptant plus de 710 pages, vous aurez sûrement l’impression, comme moi, d’avoir lu plusieurs bouquins en un. Même si certains le qualifieraient de « pavé », vous ne verrez pas les pages défiler, je peux vous l’assurer !



Les différentes histoires s’imbriquent avec génie et le style d’écriture de Meg Gardiner, assez brusque, apporte un rendu génial, en adéquation totale avec l’essence du film. Michael Mann amène son talent de réalisateur pour que l’ambiance si particulière du film se retrouve à nouveau, mais cette fois dans le livre. L’aspect cinématographique n’est jamais loin et permet aux lecteurs de « vivre » l’histoire.



Franchement, pour ma part, ça a été un total plaisir de retrouver les protagonistes de ce film légendaire. Découvrir comment ils en étaient arrivés à faire ce qu’ils faisaient dans le film a été une très bonne surprise et honnêtement, ça a été un déchirement de les laisser, une fois le livre terminé !
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Michael Mann a incontestablement marqué les années 1990 avec des films cultes comme le sublime thriller « Heat » où l’on retrouve Al Pacino en Vincent Hanna, détective sous amphétamine à la poursuite d’un Neil McCauley, interprété par Robert De Niro en braqueur charismatique. Deux légendes dans un affrontement qui atteint des sommets avec notamment cette scène mémorable dans un café où les deux acteurs se rencontrent. Vincent Hanna et Neil McCauley, deux faces d’une même pièce. Deux êtres enfermés, condamnés à être ce que l’on attend d’eux. Le flic et le braqueur. Le film culmine dans un climax voyant Al Pacino abattre, au bout d’un affrontement sous haute tension sur un aéroport, Robert De Niro en Neil McCauley. Sorti en 1995, le film « Heat » n’a pas pris une ride et demeure un sommet du genre. Val Kilmer est le dernier survivant du gang de braqueur à la toute fin de Heat. On l’espérait depuis longtemps, une chimère qui aujourd’hui se concrétise avec la publication d’une suite au récit avec « Heat 2. » On peut se l’avouer tout de suite, cette suite est un thriller renversant, à l’ambiance sombre et au suspens implacable. On replonge dans l’ambiance poisseuse et venimeuse de la criminalité de haut vol. L’avant et l’après Heat. L’idée est extrêmement intéressante et Michael Mann attendait le bon moment pour le mettre en mots. Meg Gardiner est une autrice de talent comptant de nombreux thrillers qui ont extrêmement bien marchés. Tous les deux forment une équipe gagnante. L’histoire est passionnante, pleine de rebondissements, on s’attache autant à Vincent Hanna qu’à Chris le dernier survivant du gang. L’adrénaline est le moteur de ces deux hommes que tout opposent en apparence seulement. Le flic torturé, témoin des pires avanies du crime, l’être qui veut faire expier aux esprits retors leurs atrocités. Vincent Hanna est sur la piste d’un assassin extrêmement violent, un psychopathe de la pire espèce aimant par dessus tout faire souffrir ses victimes avant de les achever. Ce psychopathe va se retrouver lié au destin de Chris. Ce dernier s’est reconverti dans les affaires avec la mafia taïwanaise du Paraguay. Il va tomber amoureux d’une étrange jeune femme. Mais sa famille, toujours aux Etats-Unis, le hante et il souhaite les revoir malgré les risques encourus. On assiste aux prémices de l’histoire contée dans Heat mais aussi à sa suite direct. La description du crime organisé est extrêmement intéressante et documentée. Les séquences d’action sont impressionnantes et délivrent une dose de suspens proprement hallucinante. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises croyez-moi. Un final en forme d’apothéose, empli de fureur, de violence, où tous les coups sont permis. « Heat 2 » de Michael Mann est un immense thriller, un sommet du roman noir américain. Si vous avez aimé le film mais pas seulement, ce thriller va vous provoquez une déflagration ! A lire absolument.
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Vous vous souvenez de Heat ?

Ce film policier signé Michael Mann, avec cette fusillade d'anthologie dans les rues de L.A. Une scène qui me donne encore des frissons, aujourd'hui, lorsque je la revois.

L'impression d'une immersion totale au cœur d'une guerre impitoyable.

Pacino et De Niro dans une confrontation incroyable.

Alors, quand j'ai appris l'existence du roman que je viens de terminer, Heat 2, écrit à quatre mains par Mann lui-même et Meg Gardiner, mon sang n'a fait qu'un tour.

Je le veux... et je l'ai eu.

Et je l'ai lu.

Quel pied !

Les deux auteurs ont réussi leur pari. Ce n'était pas gagné, le challenge était élevé.

Pour que le lecteur replonge dans ce qui fit le succès du film, et retrouve les protagonistes, le duo le ramène quelques années avant, en 1988.

Quand Neil McCauley et son équipe réussissent un casse audacieux, alors que Vincent Hanna, le flic, traque un dangereux tueur en série. Ignorants qu'un jour ils se retrouveront confrontés dans un duel à mort.

Mais Heat 2, c'est aussi, et surtout, l'histoire de Chris (Val Kilmer dans le film). Le seul survivant de la folle tuerie. Blessé, il réussit à s'enfuir au Paraguay où il commence une nouvelle vie.

S'est-il rangé des voitures ?

Pas vraiment.

D'un gang de braqueurs à Los Angeles à la mafia taïwanaise, voyou un jour, voyou toujours...

Montée d'adrénaline garantie.

Ça canarde dans tous les sens.

Accrochez vos ceintures et n'oubliez pas votre gilet pare-balles.

Un putain de polar, rythmé et addictif, sans temps mort et totalement dans l'esprit de Heat.

Bon sang, ce que c'est bon !!!

Fan des acteurs Al Pacino, Robert de Niro ainsi que Val Kilmer, j’avais à l’époque été voir ce film à sa sortie et j’avais beaucoup aimé ! Quand Harper Collins France m’a fait le plaisir de m’envoyer en avant-première Heat 2, j’étais évidemment sur un petit nuage et je savais que j’avais du lourd entre les mains !

Evidemment, vu que le film est sorti il y a un petit moment, (plus de 20 ans quand-même), j’ai voulu le revoir avant de lire la suite, parce que je n’avais nullement envie de passer à côté de ce livre.



Pour l’histoire, elle se déroule à L.A. et si vous avez vu le film vous saurez que le casse de la banque a mal tourné, que tous les membres du gang sont morts et qu’il ne reste plus que Chris Shiherli. Chris est blessé et recherché par la police… enfin surtout par le lieutenant, Vincent Hanna !

C’est donc ici que l’histoire du livre commence.

Evidemment il y a un résumé du film au début du livre (pour ceux qui ne l’aurait pas vu) mais pour une expérience totale, mieux vaut se replonger dans le film avant.



Le livre de 693 pages (eh oui c’est un pavé, mais je vous assure c’est que du bonheur) est reparti en 6 parties, avec des sauts dans le temps, ou l’on passe de 1995 à 1988 plusieurs fois, puis pour à la fin du livre, faire un bond en avant en 2000.

Comme je disais le livre est volumineux, et ça peut refroidir certains, mais on se rend très vite compte qu’avec le rythme assez soutenu, on ne s’ennuie pas une seule seconde.

L’histoire est très bien ficelée et très complète, on est ici dans un bon livre d’action policier à l’américaine qui va beaucoup plaire au fan du genre !

L’écriture est évidemment très cinématographique on vie l’histoire à côté de ces personnages. Comme c’est une suite de film, on a les visages des acteurs en tête, ce qui accentue encore cet effet cinéma et que j’ai adoré.

Quand on entend le titre Heat 2 on pourrait dire, ‘oh encore une suite, ah ces américains ils savent que faire de suites et bla bla bla’ eh bien non ! Pour moi Heat 2 est plus qu’une suite, et le fait d’avoir continué l’histoire en livre est pour ma part tout bonnement du génie et une expérience vraiment géniale pour le lecteur, surtout quand c’est aussi bien raconté et fait par le réalisateur même du film !



Pour moi Heat 2 est un des meilleurs livres, si pas le meilleur, du genre que j’ai pu lire, j’ai tout bonnement savouré cette lecture et avec ces 693 pages j’avais l’impression d’avoir plusieurs livres en un ! Bref c’est de la dynamite entre les mains et ce fût un éééééénorme coup de cœur ! Pour les fans du film et du genre, foncez !

Merci Harpercollins France de m’avoir offert ce beau cadeau ! Et merci aux deux auteurs d’avoir eu cette idée de génie d’écrire cette suite !

Premier roman très remarqué d’une Américaine adepte du coup de théâtre qui propose une héroïne au profil particulier : une psy médico-légale. Imaginez que l’on sonde l’âme des défunts pour résoudre l’énigme de leur mort. Ce serait pratique, non ? Sur ce principe, ou plutôt, derrière ce prétexte, l’auteur s’amuse avec le genre, révélant les vilains secrets de très vilaines personnes. So Dirty !
Lien : https://collectifpolar.com/

Bonsoir les´babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 582 pages sur ma liseuse.

Allez Monsieur Michael Mann faites nous ce Heat 2 en film!!!!

Que c'est bon de retrouver nos personnages,l'action, les cambriolages, les réflexions, les trahisons, les tirs à gogo et bien sur l´amour aussi du 1er opus. Bon après je ne vous cacherais pas que ça ne sera pas le livre de l'année mais j'avais vraiment hâte de cette suite et très sincèrement je n'ai pas été déçu.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.

je n'avais pas vu le film HEAT mais la critique dans Télérama m'a donné envie de lire ce "polar"....qui se lit comme si on était au cinéma...c'est du lourd....ca va vite, ca sent la sueur et la poudre à canon....Ca se lit bien , il y a beaucoup de méchants, ils sont d'ailleurs largement majoritaire....ce qui fait que ceux qui gagnent à la fin sont les moins mauvais.....ou tout au moins les méchants les plus sympathiques!

L'univers de Michael Mann. Ses personnages à la chevalerie un peu désuète, filmés de dos, plongés dans la mélancolie et la solitude. La profondeur de champ de ses plans nocturnes, qui cherchent à percer les secrets d'un monde parallèle, obscur. Je me demandais comment le grand cinéaste allait transposer à l'écrit la suite de son chef-d'oeuvre des années 90, "Heat". Epaulé de l'autrice Meg Gardiner, il construit une narration à la "Parrain 2", c'est-à-dire qu'il alterne entre l'avant et l'après du film originel, 1988 et 2000. J'ai été surpris de retrouver des sensations si familières, par exemple ces moments suspendus, ces silences qui précèdent les accélérations et la violence brute. Michael Mann n'a pas perdu son goût du réalisme, de la recherche documentaire. Fidèle à chaque époque, il scrute les évolutions du grand-banditisme qui se mondialise et se tourne peu à peu vers les hautes technologies militaire. Il profite de l'occasion pour retourner à Ciudad del Este, la zone de non-droit du Paraguay, qu'il avait déjà exploré dans son "Miami Vice" au cinéma. Avant tout, Mann soigne ses personnages masculins, guidés par leurs principes et leurs pulsions. Les femmes doivent se montrer tout aussi redoutables pour survivre. Et en arrière-plan, toujours des monstres sans foi ni loi, qui torturent et brûlent à l'aide d'une cigarette... le scénario d'un film puissant, à peine retouché pour assurer sa dimension romanesque, bénéficiant d'un style direct et âpre.

'Heat 2' est une belle claque littéraire et avant tout cinématographique. Il est clair que ce roman s'adresse à 100% aux fans du film 'Heat', en apportant un éclairage supplémentaire et une belle continuation à tous ces personnages hautement charismatiques qui ont marqué le cinéma mais conservaient une grande part de mystère.



En démarrant cette lecture, j'ai été perturbé par le style d'écriture, qui ressemblait à une traduction presque littérale de l'américain, avec des phrases courtes et percutantes et un style très brut qui confère une immédiateté et un rythme à chacune des scènes. Après quelques chapitres j'y étais accoutumé et à partir de là, les événements se sont enchaînés à un rythme d'enfer, portés par un sentiment d'urgence et de tension permanente, un peu comme un film au montage frénétique.



Le roman développe en parallèle plusieurs intrigues et personnages (flics, braqueurs, mafieux, serial killers) à plusieurs époques et dans plusieurs pays. Ces intrigues finiront inévitablement par entrer en collision, de manière souvent très violente mais aussi dramatique car les personnages sont attachants et les enjeux très bien posés.



De par son récit, sa construction et son style, 'Heat 2' est un véritable film qui se joue dans la tête du lecteur, avec toutes les émotions qui vont avec, et sans limitation de durée. A lire absolument pour les fans de 'Heat'... en attendant l'adaptation cinématographique qui sera à coup sûr épatante mais aura bien du mal à retranscrire le niveau de détail de ce roman.

Je ne connais pas les autre romans de cette auteure américaine, et l'ai lu car le co-auteur n'est autre que Michael Mann, réalisateur du cultissime Heat. On embarque dans le roman comme on s'installe au volant d'une voiture qu'on connait bien avec ses parfums, ses bruits de mécanique et sa patine. le récit débute là et ou se termine le film à savoir Los Angeles 1995, avec les personnages côté flic Vincent Hanna toujours à cran, et côté gangster le "survivant" Chris Shiherlis, frère d'armes de Neil McCauley. Dans une style moderne, très efficace et parfois violent (on pense parfois à un roman de James Ellroy qui se déroulerait dans un L.A des années 2000's l'histoire navigue entre différentes époques avant Heat, en 1988 à Chicago, et nous fait voyager ensuite d'Amérique du sud jusqu'en Asie du Sud-Est. La construction du roman est quand à elle brillante. Je ne dévoilerai rien du reste mais les fans du film seront comblés.Le roman est très prenant et très visuel, difficile de s'arrêter en pleine lecture tellement l'immersion est totale. Un véritable bonheur de lire ça puisqu'on y retrouve Neil McCauley, mais aussi les personnages de Nate et Kelso. Pas étonnant que Mann ait déclaré avoir l'intention de l'adapter sur grand écran.

Voilà une sorte de "Fan fiction", mais écrite par l'auteur d'origine, Mickaël Mann.

Celui qui était le scénariste et réalisateur du film culte Heat, sorti en 1995, écrit ici avec l'aide de Meg Gardiner un (trop) long roman dans lequel il nous présente à la fois le parcours de vie des protagonistes de Heat avant Heat (une partie de l'action du roman se situant essentiellement en 1988, quelques années avant les évènements du film) mais aussi un récit parallèle par lequel il imagine ce qui est advenu des survivants de Heat après le film.

L'ensemble est au final assez inégal.

Les fans du film retrouveront leurs repères et un univers familier, y compris quelques personnages secondaires que l'on est ravis de recroiser et de connaître un peu mieux (Nate et Kelso par exemple).

Les amateurs de polar apprécieront en particulier le récit se situant en 1988, très reussie histoire de gangsters qui vire au western dans le désert d'Arizona, sans doute un peu moins la trop longue séquence "paraguayenne".

J'ai regretté que des personnages soient tout juste esquissés, il y avait là une vraie matière qui aurait pu être développée : je pense par exemple aux trajectoires croisées de la belle fille du lieutenant Vincent Hanna (la fille de Justine, interprétée par une toute jeune Nathalie Portman dans le film dont on perd franchement la trace dans le roman) et de la belle fille de Neil, que l'on découvre dans ce roman).

L'idée de ces portraits croisés est très bonne, dommage que l'auteur ne s'y attarde pas un peu plus...

Le film Heat 2, adaptation de ce roman, est apparemment déjà dans les tuyaux.

A se demander si la publication du roman n'était pas essentiellement là pour faire du buzz marketing ou tester l'intérêt du public...

En 2021, Quentin Tarantino signait son premier livre avec Once Upon a Time in...Hollywood. Un an plus tard, Michael Mann lui emboite le pas avec Heat 2. On était moins surpris par le geste de Tarantino, le cinéaste obsessionnel a souvent répété que chacun de ses films n'était qu'un morceau d'un univers plus large. Concernant Mann, l'énorme travail de recherche était notoire mais collait plus à l'image du technicien pointilleux, moins à celle d'un narrateur enivré. Pourtant, l'envie était là depuis très longtemps. Qu'il ait franchi le pas avec ce qui représente le zénith de sa carrière est une grande expérimentation, inattendue pour nous mais pas inhabituelle pour un avant-gardiste comme lui. Devant l'ambition, la masse d'efforts et le temps que réclament cette aventure, Mann fait équipe avec l'écrivaine Meg Gardiner pour que l'univers de Heat soit aussi mémorable à la page qu'à l'image. Alors ? Vivement le film !



À la fois suite, préquelle et spin-off, l'intrigue se déploie sur 700 pages réparties en trois temporalités. L'une d'elle embraye juste après la mort de Neil McCauley (1995), alors que l'inspecteur Vincent Hanna traque Chris Shiherlis, dernier membre de la bande de braqueurs encore en vie. Puis, on rembobine jusqu'en 1988 à Chicago. On retrouve un McCauley déjà en cheville avec Shiherlis, tandis que Hanna enquête sur une affaire de homejackings particulièrement brutaux. Les deux frères ennemis sont à la fois très proches de ceux que l'on connaît mais encore en gestation. À l'époque du tournage de Heat, Michael Mann avait dressé une biographie à chacun de ses personnages pour permettre une meilleure implication de ses acteurs. On découvre ces éléments au gré de la lecture ; certains lèvent le voile sur leur jeunesse, d'autres sont de nature à renverser les cartes et changer notre regard sur eux. Et puis il y a un nouveau venu, Otis Wardell, mixture hautement combustible associant la perfidie d'Hannibal Lecter au sadisme de Waingro (le seul vrai salopard de Heat). Par son entremise, Michael Mann sonde les bas fonds de l'âme humaine, la pourriture suintante qui se répand sans prévenir, à même de perturber la marche des uns et l'équilibre moral des autres. Enfin, le récit se déplace aux débuts des années 2000, quand le virtuel devient le nouveau terrain de jeu pour le commerce, entremêlant encore plus les concepts de légalité et de corruption.



Le style témoigne des connaissances emmagasinées par Mann auprès de policiers, d'ex-détenus ou braqueurs. L'authenticité transpire à chaque page, dans la peinture psychologique de ses personnages, derrière les rouages d'un hold-up, la préparation d'une embuscade et le chaos d'une fusillade. L'écriture concise de Meg Gardiner facilite grandement la projection dans cette grande fresque, qui rappelle les meilleurs Don Winslow. La collaboration est une réussite en cela qu'elle fait la synthèse des grandes dynamiques dans le cinéma de Mann. Les "héros" de Heat bien sûr, le code d'honneur à double-tranchant du Solitaire, le questionnement existentiel derrière Collateral, la romance dramatique de Miami Vice et l'armature technologique de Hacker. On a même droit à un petit clin d'œil à The Insider. Dernier dénominateur faisant de Heat 2 un Michael Mann chimiquement pur, l'action. L'ouvrage procure d'énormes poussées d'adrénaline, d'un braquage mouvementé dans un motel désaffecté à un sommet de tension à la frontière Mexicaine et enfin (surtout ?) une fusillade au beau milieu d'une autoroute à Los Angeles. Trois morceaux superbement transformés par Meg Gardiner, qui nous amène avec son dernier acte au paroxysme de l'immersion alors que les destinées se rejoignent dans un tourbillon de tôles froissées et d'impacts de balles. C'est sûr, on veut voir ça sur grand écran.



On est déjà très attaché au duo Hanna/McCauley. Moins à Chris Shiherlis. Il serait d'ailleurs intéressant de voir ce qu'en pensera un lecteur tout à fait étranger au premier film. Le parcours de ce braqueur exilé rappelle beaucoup les chemins empruntés par le mélancolique Sonny Crockett ou l'indomptable Nicholas Hathaway. Son voyage ne manque ni de charme ni de bons moments. Les meilleurs sont généralement le plus intimistes, quand Chris s'interroge sur la conduite à tenir (raviver la flamme ou tenter le diable ?). On apprend à mieux le connaître, à respecter son attitude chevaleresque (kamikaze ?). Mais même en ajoutant la thématique d'un monde de plus en plus immatériel avec l'avènement d'internet (que Heat 2 "prophétise" rétrospectivement), cette partie n'est pas aussi stimulante que les autres. Elle n'en trouve pas moins sa place dans le livre et rejoint les lignes de force du cinéma de Michael Mann.



L'écriture a toujours été présente chez le réalisateur. Il a scénarisé et coscénarisé la quasi-totalité de ses films. S'il n'est pas crédité sur les deux seules exceptions de sa carrière - Collateral et Hacker - nombre de dialogues sont indéniablement signés de sa plume. Aujourd'hui, Mann continue à travailler (la série Tokyo Vice, Ferrari) mais il ne peut plus obtenir autant de largesses des majors. Écrire lui offre cette liberté que l'industrie Hollywoodienne ne lui accorde plus trop. Et comme pour Tarantino, certaines histoires sont trop personnelles et trop fortes pour ne pas les partager avec son public, sans coupes ni compromis. Il passe un cap avec Heat 2 et grâce au talent de Meg Gardiner vient probablement de réactiver la machine à fantasmes. Putain oui, vivement le film.

Belle réussite, en dépit de la difficulté de construire un roman à tiroirs, qui alterne des récits séparés par plusieurs années et des protagonistes différents. Le flic Vincent Hanna et un beau personnage de psychopathe nommé Otis Wardell font le lien entre les différentes séquences. Neil McCauley et son équipe de casseurs/braqueurs à sang-froid animent la partie située chronologiquement en amont; Chris Shiherlis, seul rescapé de ladite équipe, échappe au désastre relaté dans le film et s'enfuit à l'étranger dans la partie aval. Les va-et-vient sont incessants et le suspense est constant, dans une partie comme dans l'autre. On passe de Chicago à l'Arizona et au Mexique, puis au Paraguay et en Indonésie, des cartels de la drogue aux mafias taïwanaises.

Mann et Gardiner savent de quoi ils parlent, les dialogues sont efficaces et les personnages tiennent la route.

On attend avec impatience un nouveau polar de ce duo.

Lecture facile et plaisante, mais qui à mon avis ne me restera pas en mémoire plus que ça. Les personnages m'ont beaucoup plu, ils ont une sacrée force de caractère et le rythme évolue bien, au départ un peu lent, le temps que s'installe le contexte et s'accélère de plus en plus. Une belle émotion en fin de lecture. Pourtant je n'ai pas eu l'impression d'être vraiment dans un thriller.

Ce livre raconte l’avant et l’après du film iconique Heat.



L'histoire : Chris Shiherlis, blessé et fiévreux, tente désespérément d’échapper au détective Vincent Hanna. Quelques heures plus tôt, Hanna a tué son complice Neil McCauley lors d’une fusillade sur la piste de l’aéroport. Il est maintenant déterminé à éliminer Chris, le dernier survivant du gang.

Des rues de Los Angeles aux quartiers de la mafia taïwanaise du Paraguay, en passant par la frontière du Mexique, Heat 2 nous propulse jusqu’aux événements du film et au-delà. Dans une guerre sans merci. Jusqu’à la mort.



Mon avis : Ce roman est long (672 pages) et pour ma part ça a été une lecture relativement poussive. On est ici dans le milieu des gangs et j'avoue que ce n'est pas quelque chose qui m'attire. Je me devais de me faire un avis pour le prix alors j'ai poursuivi ma lecture. Heureusement je l'ai alternée avec le format audio ce qui m'a permis de "tenir" jusqu'au bout. Sans cela je ne suis pas certaine que j'y serais parvenue. J'ai trouvé l'histoire vraiment longue, assez monotone malgré un "ton" assez cinématographique et de nombreuses scènes d'action. Je me suis aussi perdue dans ce jeu de passé/présent où je n'ai pas réussi à entrer.



J'ai eu du mal à me repérer parmi les personnages auxquels je ne me suis pas attachée.



Pour finir, la plume, bien que fluide, m'a semblé très factuelle avec des phrases très courtes. Je n'accrochais pas et du coup j'avais du mal à me concentrer.



C'est donc pour ma part un flop car au terme de cette lecture j'ai l'impression qu'il ne m'en reste pas grand chose. Je n'étais tout simplement pas le bon public mais si vous avez aimé le film ou si vous aimez le milieu des gangs et des braquages, il aura toutes les chances de vous plaire.

Heat 2 🌆

|2024 ~ lecture n°38|

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Diverses temporalités sont mises en jeu dans ce roman : avant le célèbre film Heat et juste après les évènements de ce dernier.

Un prologue est présent au début du livre pour faire un bref résumé du film si vous faites l'impasse dessus comme moi, aidant ainsi la compréhension du déroulé des évènements.

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Une plume presque cinématographique tellement elle est immersive.

J'appréhendais cette lecture car le côté gangs, cambriolages, l'univers mafieux n'est pas ce vers quoi je me dirige généralement pour mes lectures mais ici c'est une belle découverte. Malheureusement pas un coup de cœur pour moi car le récit est tout de même long lors de certains passages pour ce petit bébé de 660 pages.

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Je pense que regarder le film au préalable aurait été un plus dans l'immersion de ce roman. Mais si vous aimez l'action, les braquages et les affaires de quartiers, ce roman est fait pour vous !

Blessé, Chris Shiherlis est le seul rescapé de son groupe, Neil McCauley ayant été abattu par le détective Vincent Hanna. Une seule solution pour lui : fuir, laissant derrière lui sa femme et son fils pour échapper à la police, sur sa piste.



Heat 2 nous plonge dans plusieurs temporalités : avant le célèbre film Heat, et directement après les événement du long métrage. Nous y suivons les aventures de notre groupe de malfaiteurs à ses débuts, et aussi, une décennie plus tard, la cavale de Chris Shiherlis sur le continent américain. Si vous êtes intéressés par cette lecture, je ne peux que vous conseiller de regarder en amont le film. Si toutefois vous décidiez de faire l’impasse, sachez qu’un prologue vous décrira en quelques pages les éléments essentiels.



Malheureusement, je suis complètement passée à côté de cette lecture, et j’ai subi les 660 pages de ce livre. J’ai hésité plusieurs fois à abandonner ce roman, et j’ai finalement continué, alternant lecture papier et livre audio. Il faut dire que ce qui touche aux braquages, à l’univers mafieux et aux gangs n’est absolument pas ma tasse de thé, et cela s’est bien confirmé. Je n’avais d’ailleurs pas accroché au film Heat, c’était donc déjà plutôt mal engagé.



Malgré tout, il faut reconnaître que le roman a des qualités. L’immersion est totale, la plume est extrêmement précise, spectaculaire, presque cinématographique ! L’action est au rendez-vous ! Si vous êtes amateur du genre, des braquages, des fusillades et que vous avez apprécié le film, vous aimerez sans doute Heat 2 !

Heat 2 est la suite du film du même nom écrit et réalisé par Michael Mann.

Celui ci a toujours voulu écrire la suite de son film, et a donc conçu ce roman avec Meg Gardiner.

Heat 2, à la différence du film se déroule sur plusieurs époques. Il se passe à la fois dans le passé et dans le futur des trois protagonistes principaux: Vincent Hanna, Chris Shiherlis et Neil McCauley.

Ainsi, nous suivons et apprenons le passé de Neil McCauley abattu par Vincent Hanna dans le film. Nous suivons la cavale de Chris Shilherlis et continuons à suivre les enquêtes de Vincent Hanna. Un quatrième personnage va faire son entrée dans ce roman alors qu’il n’y était pas dans le film. Il s’agit de Wardell, un violeur et assassin particulièrement cruel, qui sera à sa manière relié aux trois personnages.

Le roman est sombre et construit comme tout bon thriller qui se respecte. Malgré les 695 pages, nous avons envie de suivre les aventures jusqu’au bout. La fin du livre nous laisse même supposer qu’il pourrait y en avoir un troisième…

Je conseille toutefois de voir le film avant de commencer la lecture. Premièrement, parce qu’Heat est un classique avec des acteurs incroyables (Al Pacino et Robert de Niro entres autres) et parce que cela aide à mieux cerner les personnages.

Bonjour les amis,

Aujourd'hui, je vous parle du thriller phénomène HEAT 2 de Michael Mann et Meg Gardiner aux éditions HarperCollins

Bien sûr, vous l'aurez compris si vous êtes cinéphile, c'est la suite du film HEAT avec Robert De Niro et Al Pacino, un thriller qui a marqué les esprits par sa complexité et sa puissance.

Dans ce premier roman du réalisateur, l'intrigue débute justement à la fin du film, avec la fuite de Chris Shiherlis des États-Unis, , incarné au cinéma par Val Kilmer. Il est l'unique survivant du clan Mc Cauley, Hanna, (Al Pacino) est à sa poursuite.

De plans cinématographiques, tout en contrastes, des néons de Los Angeles hypnotisants qui tranchent avec la noirceur des personnages en quête de leur propre lumière, de rédemption. jusqu'aux plans du désert mexicain. Entre flash-back et cartel mexicains, l'écriture est nerveuse, passionnante et dénoue avec clairvoyance, dans un jeu de miroirs, les histoires personnelles, des héros. Enfin, on comprend cette réplique culte deRobert de Niro "N'aie pas d'attache. Rien dans la vie que tu ne puisses quitter en 30 secondes si tu as les flics au coin de la rue". En conclusion, HEAT 2 est un polar sombre bourré de courses-poursuites, d'action, empli de ce romantisme cinématographique propre au monde des gangsters.

Une vraie réussite à mi-chemin entre le chef d'œuvre littéraire et, bien évidement, cinématographique.

Je dois avouer que j'ai eu toutes les peines du monde d'arriver au bout de ce roman ...



Etais-je fatigué ou tout simplement l'histoire ne tient pas (du tout) debout?



Une secte chrétienne voudrait prévoir l'apocalypse, manifeste lors des enterrements de personnes ayant, durant leur vie, dévié de ce qu'ils considèrent comme une vie "normale" ... ce qui ne les empêche pas d'accumuler des armes voire de tuer ...

Ils veulent absolument récupérer le fils d'une de leurs adeptes dont le gourou semble être tombé amoureux ...



J'arrête là l'histoire, il vaut de toute façon mieux que vous passiez votre chemin ...