Je renvoie ma colère aux tréfonds du spectre de mes entrailles et laisse place à cette voix douce et apaisante qui n’a plus franchi l’enceinte de mes lèvres depuis bientôt une éternité. Je fouille dans ma mémoire fracassée des éclats d’instants imprégnés de tendresse et d’amour. J’en appelle à ces liens de sang et de femmes contre lesquels la haine et la malice se montrent sans pouvoir. Je dis les mots qu’un jour j’aurais souhaité entendre. Et pour un temps, la vie investit de nouveau la cité morte.