L'hiver a enrhumé la nuit qui ne se suffit plus de son manteau sombre
Doucement, à pas feutrés, il vagabonde, errant comme une ombre
Sans relever la tête, le nez maquillé d'une écharpe de laine
On pourrait croire que le temps, habile, le porte sur sa traîne
Collages impromptus sur le bord des lignes
En marge d'une absence magnanime
Le patchwork installe une décadence
Qui au fond singularise ma dépendance
Aux chimies éditoriales de mes échappées
Au lyrisme encéphale de mon cœur embourbé
J'en deviens plus qu'inconsidérée presque échouée
Perdue sur une banquise exacerbée
Ma presque île s'est égarée, insoumise
Les Bermudes ont kidnappé l'incomprise
Qui de nous erre le plus, qui sait
Si l'un de nous s'en viendra vers l'autre jamais
Il est de ces moments précieux, où les mots parlent plus que les yeux
De ces moments d'éloquence, où les poussières en disent long sur les silences
Puisqu'il est des vérités si aisées à dissimuler
Que les protéger c'est un peu s'apprivoiser
Alors laisse moi sombrer sur les étendues d'un presqu'i
Même si atteindre la berge est alors si difficile...