Dodie s’était arrêtée devant elle avant de monter l’escalier pour remettre ses vêtements d’intérieur, et sa mère lui avait souri, elle aussi. Doris avait ajusté la manche courte de la robe, avant de tourner le dos et de nous laisser. Dodie m’avait regardé, souriant toujours, incapable de comprendre le choc de plaisir mêlé de tristesse qu’une telle étape dans la vie de sa fille fait éprouver à un parent, mais bel et bien en mesure de saisir complètement l’importance capitale du sourire et du geste de sa mère. Je revoyais Doris dans cette jeune fille, la luminosité sans artifice, la disposition authentique et la générosité du cœur. L’espace d’un instant, j’avais senti le poids écrasant de mon amour, puis mes pensées étaient revenues au premier bal de ma fille.