JE NE PEUX pas raconter ce qui s'est passé à Hotin, dans la lointaine Russie. Ce n'est pas que j'aie oublié, mais je ne veux pas. A quoi bon parler de l'horrible tuerie, de la peur, des brutalités, il ne servirait à rien de se souvenir, de se lamenter, de célébrer ce passé. Mieux vaut oublier afin que meure le souvenir de tout ce qui est laid, et que les enfants ne chantent point des poèmes vengeurs.