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Citation de Caliban


- Où étiez-vous passé,inspecteur?
-A l'atelier pour un test balistique.
O'Toole marqua une pause comme s'il cherchait à bien mémoriser la réponse de façon à pouvoir en vérifier l'exactitude plus tard.
-Pete Sargent, lui précisa Bosch. Appelez-le. Et on a déjeuné ensemble. J'espère que ce n'est pas contre le règlement.
O'Toole balaya la pique d'un haussement d'épaules, se pencha et tapota du doigt la carte de visite de Mendenhall posée sur le bureau.
- Appelez-la,dit-il. Il faut qu'elle vous voie en entretien.
-Bien sûr. Dès que je peux.
Bosch vit Chu franchir l'entrée du hall.Celui-ci s'arrêta en voyant O'Toole dans le box,fit semblant d'avoir oublié quelque chose, y alla d'une pirouette et refranchit la porte en sens inverse.
O'Toole n'avait rien vu.
-Il n'était pas dans mes intentions de me retrouver dans ce genre de situation ,dit ce dernier. J'espérais instaurer de fortes relations de confiance avec les inspecteurs de mon service.
-Oui,ben ça n'a pas tenu très longtemps,pas vrai? lui renvoya Bosch sans le regarder. Et en plus , ce service ne vous appartient pas,lieutenant.C'est juste le service. Il était là avant votre arrivée et sera encore là après votre départ.C'est peut-être ça qui s'est retourné contre vous... quand vous ne l'avez pas compris.
Bosch l'avait dit assez fort pour qu'on l'entende dans la salle.
-Si ce sentiment était celui de quelqu'un qui n'a pas un plein tiroir de plaintes et d'enquêtesinternes contre lui, je pourrais en être insulté,lui rétorqua O'Toole.
Bosch se radossa à son fauteuil et leva enfin les yeux sur lui.
-C'est vrai,ça: toutes ces plaintes...et pourtant je suis toujours assis à ce bureau ! Et j'y serai encore lorsqu'ils en auront fini avec vous.
-C'est ce que nous verrons .
O'Toole était sur le point de partir mais ce futplusfort que lui. Il posa une main sur le bureau de Bosch et se pencha pour lui parler à voix basse et d'un ton venimeux.
-Bosch,dit-il,il n'y a pas pire que vous dans le genre officier de police.Vous êtes arrogant, vous êtes une petite brute et vous êtes persuadé que les lois et les règlements ne s'appliquent pas à vous.Je ne suis pas le premier à essayer de vous virer du service.Mais je serai le dernier.
Comme il avait fini de dire ce qu'il avait à dire,il ôta sa main du bureau, se redressa de toute sa hauteur et tirasèchement sur le bas de sa veste pour la remettre d'aplomb.
-Vous oubliez quelque chose,lieutenant,lui dit Bosch.
-Et ce serait?
-Que moi,les affaires,je les résous.Et pas pour les statistiques que vous envoyez pour les¨petites présentations Power Point du dixième étage. Non, moi je les résous pour les victimes; Et leur famille. Et ça , c'est quelque chose que vous ne comprendrez jamais parce que vous n'allez pas sur le terrain comme le reste d'entre nous,lui asséna Bosch en lui montrant la salle d'un geste de la main.
Jackson ,qui suivait manifestement la conversation , se garda d'émettre un avis et regarda O'Toole sans broncher.
-Nous faisons le boulot et résolvons les affaires pendant quevous,vous prenez l'ascenseur pour qu'on vous flatte d'une petite tape dans le dos,reprit Bosch. (Il se leva et se retrouva nez à nez avec O'Toole.) C'est pour ça que je n'ai pas detemps à vous consacrer,ni à vous ni à vos conneries.
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