AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Nastasia-B


Il s'écoula douze minutes […]. Urquhart les consacra à observer d'un œil distrait les portraits des prédécesseurs de Collingridge accrochés aux murs de l'illustre escalier* [* l'auteur parle du 10 Downing Street, résidence du Premier ministre britannique]. Il ne parvenait pas à se défaire de l'impression que les derniers titulaires du poste étaient pour la plupart aussi falots qu'inconsistants. Ternes, sans souffle, absolument pas faits pour la fonction. En leur temps, ceux de la trempe des Lloyd George et des Churchill avaient été des leaders magnifiques, dotés d'une autorité naturelle. « Pourtant, songea Urquhart, les laisserait-on parvenir au sommet aujourd'hui ? » Le premier, aux mœurs légères, avait par ailleurs été impliqué dans un scandale autour de la vente de titres de chevalerie et de pairies. Quant au second, il avait consacré bien trop de temps dans son existence à boire, contracter des dettes et céder à son tempérament. Tous deux étaient des géants, mais ni l'un ni l'autre n'auraient franchi l'écueil des médias modernes. Le monde avait été livré aux pygmées, aux hommes sans stature ni ambition, choisis non pas pour leurs qualités exceptionnelles mais parce qu'ils ne dérangeaient personne. Des hommes qui suivaient les règles imposées au lieu de se forger les leurs. Des hommes… « Eh bien, des hommes comme Henry Collingridge. »

Première partie, chapitre 7.
Commenter  J’apprécie          462





Ont apprécié cette citation (42)voir plus




{* *}