Le Land Art est un mouvement artistique né dans les années 60, dans le sillage de différentes formes de contestation de l’époque. Les artistes proposent dès lors de quitter l’atelier, de ne plus travailler « sur » le paysage mais bien « dans » le paysage. Ainsi ils échappent à l’obligation de la peinture (jugée trop bourgeoise), au système atelier - galerie - musée et au-delà à la spéculation du collectionneur via le marché de l’art. L’introduction de cette approche du Land Art est essentiellement historique, évoque les motivations mais ne fait pas assez le lien avec d’autres sciences humaines (philosophie, philologie, sociologie, etc). Ainsi la « Spiral Jetty » de Robert Smithson est fortement structurée par un rapport espace-temps qui n’est même pas effleuré.
Bien sûr, tous les artistes de ce courant, encore vivace aujourd’hui (je pense à Bob Verschueren ou à Nils-Udo), ne sont pas étudiés mais les principaux s’y trouvent ; Carl Andre, Alice Aycock, Herbert Bayer, Christo et Jeanne-Claude (très connus du grand public pour leurs emballages), Walter de Maria, Agnes Denes, Jan Dibbets, Hamish Fulton, Andy Goldsworthy (un de mes favoris), Michael Heizer (le plus improbable), Nancy Holt (la veuve de Smithson), Peter Hutchinson, Patricia Johanson, Dani Karavan, Richard Long (l’infatigable marcheur), Mary Miss, Robert Morris, Dennis Oppenheim, Charles Ross, Robert Smithson (l’emblématique figure), Alan Sofist et James Turrell. Chacun se voit gratifier d’une ou deux œuvres passant l’examen de la notice matérielle et analytique, avec une citation signifiante. En vis-à-vis de chaque notice, une photo en couleurs pleine page. Par contre, pas moyen d’approfondir l’un ou l’autre plasticien car il n’y a ni bibliographie, ni notes ou annexes, ce qui pourrait poser la question du sérieux de ce livre de vulgarisation.
Commenter  J’apprécie         60