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L'Art prend l'air
Liste créée par Alzie le 06/12/2015
29 livres.

Quand l'art sort du musée, investit le paysage ou coopère avec la nature.

Land art, earth art, art environnemental et oeuvres in situ : une bouffée d'art !

Image : East/West - West/East ; Richard Serra (Qatar, 2014).



1. Land Art
Gilles A. Tiberghien
4.75★ (8)

En 1993, lorsque le livre de Gilles A. Tiberghien est paru, il n'existait pratiquement rien en français sur cet ensemble d'oeuvres rattachées à ce que l'on appelle le Land art. Même aux Etats-unis, l'intérêt pour ce type d'art restait marginal. Aujourd'hui nombre des artistes de cet ouvrage sont désormais reconnus parmi les plus grands créateurs du XXe siècle. Le livre, à l'époque, à travers une approche d'historien et de philosophe de l'art, défrichait tout un pan de l'histoire de l'art, et c'est sans doute pourquoi sa version originale, devenue introuvable, reste un ouvrage de référence et de bibliophilie. L'idée d'une réédition mise à jour et augmentée était fondée à plusieurs titres : demande de la part d'un public toujours plus nombreux, fait qu'un certain nombre des travaux engagés avant 1993 sont en cours d'achèvement, que d'autres oeuvres ont évolué ou sont en voie de disparition. Ensuite, le terme Land art, dans la tentative de définition qu'en donne l'auteur, ne peut convenir pour d'autres formes d'interventions dans la nature qui lui ont succédé et avec lesquelles ont tend à le confondre. Tout art dans la nature n'est pas du Land art. Enfin, le regard que nous portons sur ces pratiques a changé. L'intérêt pour la nature, le paysage et l'écologie est désormais considérable et, hormis les artistes ou les amateurs d'art, nombreux sont ceux qui s'intéressent au Land art, les architectes et les paysagistes en particulier. Le livre comporte deux nouveaux chapitres, un texte revu et des notes augmentées, plus de 120 illustrations nouvelles sur les 500 et quelques que compte le livre. Nouvelle bibliographie et filmographie mises à jour accompagnées d'un index des oeuvres.
2. A ciel ouvert : L'art contemporain à l'échelle du paysage
Christophe Domino
3.00★ (4)

" Out, in the open... " disent joliment les Américains. Du Land Art à l'Intervention urbaine, ces pages proposent un parcours au travers d'expressions artistiques qui ont pour point commun de se manifester dehors, à ciel ouvert. Depuis le courant des années 60, un certain nombre d'artistes, voulant échapper à l'espace du musée, à la salle d'exposition, ont choisi d'intervenir dans le monde réel, dans l'espace géographique des paysages naturels ou urbains. Avec d'autres préoccupations - l'écologie -, d'autres pratiques - marquer l'espace -, d'autres formes - l'action, la trace photographique -, l'?uvre d'art touche à des dimensions nouvelles. Par là même, elle oblige le spectateur à se déplacer, à engager avec elle une autre relation. Point de départ pour en présenter plus d'une centaine, les douze ?uvres choisies, du désert américain au boulevard parisien, de l'Australie à la Pologne décrivent des pratiques fort différentes : Christo et Jeanne-Claude emballent une falaise australienne, Richard Long fait des signes de pierre en Equateur, Hamilton cultive son jardin idéal en Ecosse alors que Dan Graham pose sa construction sur un toit de NewYork et que Wodiczko projette ses images sur les vieux murs de Cracovie. L'auteur aide à lire chaque ?uvre en explicitant certains de ses enjeux, permettant ainsi au lecteur d'élargir son attente esthétique.
3. Estuaire - Monumentale nature
Erwan Balança
4.00★ (3)

Ce livre est avant tout l'expression d'une amitié entre un photographe animalier et un naturaliste, animés par une passion commune pour les paysages, la faune et la flore d'un territoire unique par sa richesse naturelle et la diversité de ses espèces : l'estuaire de la Loire. II a aussi pour but de montrer dans leur environnement naturel des oeuvres implantées le long du fleuve dans le cadre de la manifestation culturelle Estuaire 2007 - 2009 - 2012 et de présenter les artistes qui les ont conçues. Des oeuvres qui sont autant de points de départ pour aller à la rencontre des oiseaux, plantes et insectes qui peuplent l'estuaire et dont nous avons décrit la biologie, le comportement et l'écologie. Curieux, néophytes et initiés vous trouverez là de nombreuses informations et anecdotes. La lecture de ce livre vous entraînera d'une oeuvre à une autre, au milieu d'une nature parfois exubérante, toujours fragile. Comme une goutte d'eau portée par le courant, de l'amont du fleuve vers le grand Océan, parcourons ensemble l'estuaire de la Loire de Nantes à Saint-Nazaire.
4. Outdoor Art
Silvia Langen
2.00★

From Edward James's surreal sculpture garden Las Pozas in Mexico to Anselm Kiefer's sprawling studio complex in the French countryside, artists and art collectors are creating outdoor spaces in order to display sculpture and art that is both transformative and powerful. This book is filled with breathtaking photographs of 25 of these spaces from throughout the world - many of which are not open to the public. Captured in brilliant colour, these spaces are populated by works that both enhance and are enhanced by the landscape: rolling hills, mountain lakes, shaded canyons and empty deserts. Readers will discover Anish Kapoor's startling red steel tube draped across the rolling hills of New Zealand and an enormous pumpkin created by Yayoi Kusama, which sits on a pier overlooking Japan's Seto Inland Sea. Each park's concept is based on a unique theme or idea and some of these spaces invite contemplation both spiritual and scientific, while others blend horticultural elements with manmade objects. As large-scale works grow in popularity, these collections - built and designed by entrepreneurs, landscape architects, environmentalists, artists and garden experts - demonstrate the endless possibilities of displaying art in nature's realm. Lovers of art, landscape design and travel will treasure this enchanting excursion into the world's most impressive outdoor museums.
5. Robert Smithson : Une rétrospective, le paysage entropique 1960-1973
Robert Smithson
Collectif (Auteur) Musée de Marseille / RMN (Éditeurs) 1994 ; 332 pages ; Broché ; 23 cm x 30 cm Nombreuses illustrations en couleur et en noir & blanc, textes de l'artiste. Catalogue des expositions de Marseille, Valencia & Bruxelles.    (Robert Irving Smithson 1938-1973, artiste americain contemporain, Land Art, art environnemental, art conceptuel, art minimal, sculpture, photographie, dessin, peinture, installations, in situ, Spiral Jetty, Broken Circle, Asphalt Rundown...)
6. Land Art
Michael Lailach
3.61★ (19)

La terre est un tableau Au milieu des années 1960, aux États-Unis comme en Europe, des artistes se sont mis à penser des ?uvres pour des sites dépassant le cadre trop étroit des galeries et des musées. Ils ont commencé par renforcer de manière éphémère des traces découvertes dans des paysages désolés, dans les déserts d'Amérique comme dans les landes d'Écosse. Ils ont poursuivi par des sculptures de terre gigantesques et spectaculaires, dont certaines ne sont toujours pas achevées à ce jour. Le souci permanent de redéfinition de la sculpture traditionnelle est l'une des caractéristiques spécifiques du Land Art. Désormais, est aussi bien sculpture une excavation de terre, un champ de poteaux métalliques, une hutte enfouie, une empreinte dans l'herbe qu'un livre. La mise en valeur d'?uvres d'extérieur conçues in situ est une autre caractéristique de ce mouvement qui vise à modifier pendant longtemps notre perception des lieux et à établir de nouveaux critères de production et de réception artistiques. Artistes inclus: Carl Andre, Alice Aycock, Herbert Bayer, Christo & Jeanne Claude, Walter De Maria, Agnes Denes, Jan Dibbets, Hamish Fulton, Andy Goldsworthy, Michael Heizer, Nancy Holt, Peter Hutchinson, Patricia Johanson, Dani Karavan, Richard Long, Mary Miss, Robert Morris, Dennis Oppenheim, Charles Ross, Robert Smithson, Alan Sonfist, James Turrell
7. Nils Udo : L'art dans la nature : Photographies et peintures
Nils Udo
3.88★ (17)

"L'idée de planter littéralement mes oeuvres dans le décor de la nature, de les laisser en devenir une part, de les abandonner définitivement à elle, à ses cycles et à ses rythmes, d'un côté me procurait une profonde sérénité, et de l'autre engendrait des états d'âme presque euphoriques, tant me paraissaient inépuisables les possibilités et les sujets nouveaux qui m'étaient offerts ". Nils-Udo
8. Nils-Udo. Nids
Nils Udo
3.75★ (6)

Le Nid occupe une place prépondérante dans la création de Nils-Udo qui a réalisé une ?uvre hors du commun à l'aide de moyens très simples et de matériaux trouvés dans la nature. La main de l'artiste modèle et compose ces éléments ; le résultat est ensuite fixé par la photographie. La plupart du temps, l'original des compositions disparaît mais les clichés prennent la relève et deviennent les éléments d'un discours métaphorique qui est une sorte de métalangage.
9. De l'art dans les paysages du Massif central
Nils Udo
4.25★ (4)

Ce deuxième ouvrage de la collection «Photographies du Massif central» ? donnant à voir et à comprendre le Massif central à travers le regard de grands photographes ? regroupe l'ensemble des installations dans la nature de Nils-Udo réalisées dans le Massif central (à Vassivière en 1986/1987, en Haute-Loire en 2000, et en Creuse en 2012). Ses compositions aux échelles troublantes, tantôt surdimensionnées tantôt lilliputiennes, recherchent obstinément l?équilibre parfait, cet instant de grâce infinie saisie juste avant son éparpillement. Une fois l'installation achevée, la photographie la fige pour l'éternité et devient l'oeuvre à part entière. A l'origine du courant « Art in Nature », Nils-Udo a créé ses premières grandes installations dès le début des années 1970. Ses images uniques de nature recomposée font aujourd'hui référence dans le domaine de la photographie contemporaine. Dans ses installations commanditées aux quatre coins du monde, il interagit sur le paysage sans jamais le violenter. Du Connemara à la Réunion, de l'île de Vassivière à Central Park, cet arpenteur infatigable du globe conçoit chaque intervention séparément, guidé par le « génie des lieux » et les matériaux collectés sur place.
10. Nils-Udo - Nature
Josette Rasle
4.25★ (6)

Nils-Udo, né en 1937 à Lauf (Haute-Bavière, Allemagne), a grandi dans les paysages grandioses du Tyrol. Après des études de graphisme à Nüremberg, il effectue de nombreux voyages en Europe et au Moyen-Orient. C?est en Iran qu?il décide de devenir peintre. La nature avec laquelle il est en osmose depuis l?enfance devient sa thématique : « La nature est le thème de ma vie, mon art sort de cette expérience » répète-t-il sans cesse. Il s?établit à Paris en 1960 et débute la peinture. En 1969, il retourne en Haute-Bavière où il réside encore. En 1972, il renonce à la peinture car « la thématisation de la nature, de façon quasiartificielle » lui donne le sentiment d?être dans une impasse. En 1972, il commence à travailler dans et avec la nature. Pionnier du land-art en Europe, Nils-Udo, « guidé par le génie des lieux et les matériaux collectés sur place », fait alors surgir des plantations, des installations minérales et végétales, souvent éphémères, de dimensions variables, qu?il compose comme un tableau, abolissant ainsi la frontière entre l?art et la nature. L?oeuvre achevée est immortalisée par la photographie qui lui donne un nouveau statut. « Nids géants », « portes » ouvrant sur l?inconnu, « maisons d?eau », « autels »? retournent à la terre pour y subir l?érosion du temps. En 1989, l?artiste amorce un premier retour à la peinture, tout en poursuivant ses installations in situ, mais c?est en 2004, qu?il se laisse « emporter par la force de ce médium pour peindre dans un incendie de couleurs » des paysages fantastiques à la limite de l?abstraction.
11. L'Art dans la nature
Hubert Besacier
4.40★ (8)

NILS-UDO était peintre avant de découvrir, en 1972, la nature comme espace de son art. Nid fait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres, maison d'eau monumentale en mer du Nord, construite avec des troncs d'épicéa et des brindilles de bouleaux, lac au c?ur de l'Afrique désertique planté pour Guerlain d'essences tropicales : la plupart des créations montrées ici ont disparu. Les plus fugitives étaient à la merci d'un coup de vent. Chez NILS-UDO, l'?uvre d'art elle-même a une vie. Elle naît, se développe, vieillit et meurt. C'est une part de la nature, soumise à ses lois. Ce livre d'une saisissante beauté nous offre une couvre par essence éphémère. Seule la mémoire photographique lui garde vie. Seul un livre tel que celui-ci peut la transmettre.Des sculptures qui fleurissent, se couvrent de feuillage, changent de couleurs en fonction des saisons. Des ?uvres dont la neige s'empare et que la végétation métamorphose : l'originalité de Nils-Udo, si l'on compare son activité à celle des artistes de Land Art, est de mettre à profit l'énergie vitale de la nature dans la réalisation de l'?uvre. La nature n'est plus le modèle, mais l'objet même de l'activité artistique. Si l'?uvre de Nils-Udo s'est imposée depuis 1972 avec une ampleur qui dépasse toutes les catégories et toutes les frontières c'est sans doute parce qu'elle s'enracine dans une quête commune à toutes les sociétés humaines : l'homme se cherche dans la nature et la nature le renvoie à lui-même.Installations, arrangements: l'artiste procède par gestes non destructeurs, opérant par simples modifications, légers décalages, mises en rapport de couleurs, d'éléments végétaux ou minéraux. Des matériaux d'une extrême banalité deviennent les éléments de compositions plastiques, et l'on réalise alors que le registre de formes naturelles dans lequel de tout temps l'homme a puisé pour concevoir les modèles de ses architectures et de ses ornements, toutes civilisations confondues, est là sous nos yeux. L'artiste agit comme médiateur. Nous touchons là une des constantes de toute démarche artistique : la condition de la création est le fruit d'une réflexion et d'un acte solitaires. D'un passage exclusif par l'intime. Le rôle de l'?uvre est de nous faire partager une vision du monde, une façon d'être au monde.Dans un tel processus, c'est par la photographie que l'artiste peut enregistrer les différentes phases de la mutation vivante de l'?uvre. Il permet d'en observer la croissance, la vie et éventuellement la mort.Ce livre rassemble cent neuf ?uvres, pour la plupart fixées par la photographie. Cent neuf ?uvres créées dans et avec la nature. A Central Park ou sur les volcans de l'île de la Réunion, en Inde ou dans le désert de Namibie, l'artiste se laissant pénétrer par la grandeur des paysages, réitère des gestes simples pour ouvrir une voie qui va droit de la nature à l'humain. Des commentaires de Nils-Udo permettent d'en comprendre la genèse. Un texte de Hubert Besacier, critique d'art, situe la démarche de Nils-Udo dans l'histoire des pratiques artistiques et nous explique comment travaille l'artiste, à partir de quels matériaux et sous quelles contraintes. À nous de nous laisser absorber par le silence énigmatique des images que Nils-Udo nous propose.
12. L'oeuvre vive
Jean-Guy Soumy
3.25★ (13)

" Rien n'est jamais achevé. Ce genre d'?uvre n'est pas comme un tableau auquel le peintre décide un jour de mettre un terme en le signant. Notre création évoluera. Le temps, les saisons, le vent... Nous ne disposons pas un objet dans le paysage. Nous fabriquons du paysage. Et là, il n'y a jamais de fin. " Qui est Ben Forester, cet homme venu de loin qui semble connaître par c?ur ce coin de Creuse et ses habitants ? On dit qu'il est un artiste de land art mondialement connu et qu'il est très riche. A-t-il pour autant le droit de modifier les paysages et d'y placer ses trucs bizarres une croix lumineuse sur l'étang, un angle droit taillé dans un rocher, quatre femmes de lierre et de feuilles faisant l'amour aux arbres dans les bois ?.... Au pays, certains se laissent prendre à ses enchantements. Mais d'autres rejettent farouchement des ?uvres qui bousculent les certitudes, déconcertent le regard, créent du mystère. Parmi ceux-là, Barthélémy, tragique gardien des mémoires. Cette ?uvre vive unit avec maestria les exigences du roman contemporain et la sensibilité d'un auteur aimanté par la terre de ses ancêtres. On en sort ébloui et troublé. Avec La Tempête et La Tentation de Clarisse, Jean-Guy Soumy s'éloignait de ses thèmes de prédilection pour entamer une plongée dans le monde d'aujourd'hui. L'?uvre vive livre les interrogations d'un écrivain secret qui, pour continuer à écrire, prend le risque de se dévoiler.
13. L'idée de nature dans l'art contemporain
Colette Garraud
4.20★ (13)

Expose les aspirations des artistes du Land Art, qui tentent de forger une nouvelle image de la nature, et les regroupe selon l'idée génératrice de leur travail : la réflexion sur l'espace, le corps comme outil, la rêverie fusionnelle, l'expérience du temps ou la sculpture. Suivent dix études consacrées à des artistes représentatifs.
14. Forêt d'art contemporain
Maryline Desbiolles
L association La Forêt d art contemporain se propose de constituer depuis 2011 une collection d oeuvres d art contemporaines au sein des 51 communes du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne (Gironde et Landes), et de développer ainsi un itinéraire ponctué d oeuvres issues des problématiques les plus actuelles. Didier Arnaudet, commissaire de la programmation 2012-2014, propose de nouvelles étapes avec les artistes Christophe Doucet (à Brocas), Younès Rahmoun (à Vert), Marie Denis (à Sabres), Sébastien Vonier (à Salles), David Boeno (à Saint-Symphorien), Bertrand Dezoteux (à Sabres), Laurent Le Deunff (à Garein) et Bruno Peinado (à Bourideys). On trouvera dans le livre des reproductions de ces oeuvres in situ accompagnées du texte de présentation de Didier Arnaudet. Ces artistes s ajoutent à ceux qui ont déjà travaillé à Mont-de-Marsan, à la Teste, et ailleurs. Lydie Palaric nous propose son regard sur la forêt landaise, comme l écrivain Maryline Desbiolles nous propose une rêverie sur le monde de la forêt, les deux approches faisant écho aux oeuvres des artistes.
15. L'artiste contemporain et la nature : Parcs et paysages européens
Colette Garraud
3.50★ (12)

Consacré à la création contemporaine européenne, dans les parcs, les jardins, le long des sentiers, des berges, en plein champ ou au choeur des forêts, cette enquête porte sur ces lieux d'art « naturels »ou « semi-naturels » et sur la place que tient l?idée de nature dans la motivation des artistes. Elle est introduite par une présentation historique des notions telles que earth art, land art, art environnemental. Dans sa première partie, l'ouvrage décline thématiquement cette relation de l'art à la nature. L'auteur y traite d'abord des différentes catégories de lieux selon leur caractère, du « grand paysage » au parc urbain, leurs dimensions, le degré d'intervention et d'appropriation par l'artiste qui peut en faire son atelier ou son territoire privé. Sont recensés également les matériaux utilisés (naturels ou artificiels, sans omettre le recours à l'immatérialité du son et de la lumière), la question de l'échelle de l'objet dans sa relation au site, les modalités de sa découverte par la marche, l'usage de marqueurs, le déplacement ( Wooden Boulder de David Nash) Les objets de nature manipulés par les artistes se meuvent en effet sur une échelle de temps qui, au regard de la temporalité humaine, touche aux extrêmes (temps cosmique, temps géologique, temps cyclique de la vie végétale) mais peut se clore sur des évènements éphémères. L'insertion de l'oeuvre dans un environnement naturel a profondément modifié les rapports qu'elle entretient avec le temps. L'artiste (Richard Serra, par exemple) sera amené tantôt à oeuvrer avec des temps longs, tels ceux de la croissance végétale, tantôt confronté à la destruction rapide. A cet égard, la ruine, traditionnel objet de méditation sur le temps, fera dans l'ouvrage de multiples occurrences. Toutes les installations empreintes, destinées parfois à disparaître, peuvent être pérennisées et sorties de leur contexte par des prélèvements et par la photographie (chez Richard Long, en particulier) qui en constituent souvent la seule trace. La seconde partie de l'ouvrage propose une description topographique, par sites, de quelques 70 lieux répertoriés en Europe : Espagne, Angleterre, Irlande, Hollande, Islande, Danemark, Suède, Allemagne, France On y trouve des oeuvres d'artistes aussi réputés que Abramovic, Karl Andre, Baugmarten, Buren, Chillida ; Tony Cragg, Ian Hamilton Finlay, Goldsworthy, Sol le Witt, Richard Long, Merz, Morellet, Morris, David Nash, Parmiggiani, Penone, Poirier, Raynaud, Sakis, Richard Serra, Smithson, Venet, de Vries.
16. Passage
Andy Goldsworthy
4.20★ (7)

Les pérégrinations des gens, des rivières, des paysages et même des pierres à travers l'espace et le temps sont au c?ur de cet ouvrage. La description d'un cairn érigé sur une petite éminence à l'entrée du village écossais où réside Andy Goldsworthy révèle l'importance de son travail à proximité de chez lui, inspiration à la base de tout ce qu'il a créé ailleurs par la suite. Trois cairns semblables à celui de l'Écosse jalonnent les États-Unis, marquant non seulement le voyage même de l'artiste à travers l'Amérique, mais l'apogée d'une forme qui représente un élément significatif de son art au cours de ces vingt dernières années. La puissante beauté de l'art de Goldsworthy et son rapport à la mort et à la décrépitude s'inscrivent dans une série d'?uvres réalisées à partir d'ormes. Exécutées près d'une petite rivière au sud-ouest de l'Écosse, ces ?uvres vont des feuilles dorées aux branches mortes, célébrant ainsi le cycle de vie de l'orme, thème rendu plus poignant encore quand on sait que ces arbres disparaissent du fait d'une maladie qui en a déjà détruit des centaines de milliers. L'écoulement du temps et la durée sont explorés et fortement exprimés par les ?uvres de Goldsworthy exécutées en fonction de l'eau. Depuis ces dernières années, l'artiste a fait preuve d'un besoin presque obsessionnel de créer auprès des rivières et de la mer. Ses ?uvres éphémères réalisées sur les plages et au bord des rivières évoluent et disparaissent en fonction du mouvement et de l'étiage des eaux. Passage comprend la plus récente réalisation commandée à Goldsworthy, le Jardin de Pierres au Musée de l'Héritage juif de New York. Dix-huit blocs de granit dont le poids varie de trois à quinze tonnes ont été creusés par-dessous au moyen d'une lance thermique puis remplis de terre. Des chênes ont été plantés par une petite ouverture percée au sommet de chaque bloc lors d'une cérémonie regroupant quelques survivants de l'Holocauste. Ces arbres, qui non seulement survivent, mais poussent dans des conditions pratiquement impossibles, ont un puissant pouvoir d'évocation dans un jardin conçu comme un mémorial de l'Holocauste. Le passage du jour à la nuit et les effets de la lumière sur la sculpture et son emplacement sont un thème récurrent, sans doute encore plus fortement exprimé par un chemin de craie blanche tracé pour la nuit. Passage est une expression éloquente de la volonté de Goldsworthy à la fois d'approfondir et d'élargir sa compréhension du monde qui l'entoure et sa relation à ce monde.
17. Pierres
Andy Goldsworthy
5.00★ (8)

Dans Pierres, Andy Goldsworthy a construit un livre comme il construit une sculpture, rassemblant les éléments du puzzle et les travaillant jusqu'à l'obtention d'une forme achevée. Alors que ses publications précédentes, y compris son Andy Goldsworthy (qui a connu un succès international) se présentent comme des collections rétrospectives d'?uvres, Pierres a joué une part active dans le développement de ses idées. Bien que les thèmes sous-jacents de cet ouvrage remontent à dix-sept ans, c'est-à-dire à ses premières ?uvres, Goldsworthy, loin de se contenter de les reprendre, les a enrichies avec vigueur et ténacité au cours des trois années pendant lesquelles il a élaboré son livre. Au fur et à mesure qu'il avançait, se creusaient des fossés, dans sa structure, qui l'obligeaient à créer de nouvelles ?uvres. C'est ce dialogue créatif entre l'?uvre et le livre qui donne à Pierres son exceptionnelle vitalité et son unicité. En plaçant les images du livre sous le concept de la pierre, Goldsworthy a été encouragé à remettre en question sa perception du temps, de la stabilité, du changement, de l'impermanence - et par là même, la nôtre. Toute son ?uvre trahit son état de profonde sympathie avec la nature, une recherche de l'interaction entre sa puissance et ses aspects transitoires. Ce qu'il produit n'est ni statique, ni immunisé contre les éléments. Au contraire, il fait appel aux transformations incessantes qui caractérisent le monde naturel : ses constructions peuvent s'écrouler ou être emportées par les eaux ; le même matériau peut être employé à plusieurs reprises, souvent des formes violemment contrastées ; une ?uvre du grand jour peut avoir sa contrepartie nocturne. Jouant d'une approche plus philosophique que littérale de la pierre, le livre comporte des ?uvres avec de la glace, des feuilles, des fleurs, du sable, de l'argile et même des déchets métalliques. Outre les légendes qui sont partie intégrante de l'?uvre, Goldsworthy nous propose un commentaire personnel, si bien que cet ouvrage spectaculaire nous offre l'occasion non seulement d'apprécier l'extraordinaire richesse de sa production, mais aussi celle de mieux comprendre ce que veut ce sculpteur au prodigieux talent, dont les travaux recueillent de plus en plus la reconnaissance universelle qu'ils méritent si largement.
18. Bois
Andy Goldsworthy
4.62★ (10)

Dans Bois, Andy Goldsworthy offre une exploration saisissante de la nature du bois, tel qu'il a appris à le connaître. Il y évoque des idées de croissance, de changement perpétuel, de transformation, aux travers d'?uvres constituées de feuilles, de branches, de glace, de neige, de roches, de sable. Une grande partie de son art est éphémère : ce qui a été emprunté à la nature finit tôt ou tard par y retourner. Les différents chapitres du livre, enrichis d'extraits des carnets de travail de l'artiste, soulignent sa structure organique : respiration de la terre à laquelle Goldsworthy est sensible avec les lancers de poussière dans un camp de blé ; graine suggérée par une boule-de-neige au pied d?un arbre énorme, protecteur ou encore qualités contrastées du bois reflétées par deux reconstructions de branches? Tout au long de l'ouvrage, on est intrigué par des images d'un ballet, Végétal, dans lequel des danseurs construisent, démantèlent et reconstruisent sur scène leur version des sculptures de Goldsworthy. Une collaboration qui met en évidence un parallèle fascinant entre la danse et l'élaboration d'une sculpture, révèle tout ce que l'on peut trouver de force et de délicatesse, d?aléatoire et de structuré, aussi bien dans la nature que dans le corps humain. Bois marque l?apogée de la relation frappante et particulièrement intime qui s'est établie entre l'artiste et un endroit précis du paysage. Un chêne séculaire immense a suscité une succession de réactions au fur et à mesure que vont et viennent les saisons ; certaines s'inspirent d'idées essayées ailleurs, d'autres sont nées de l'instant. L'Arbre de Capenoch est l'expression triomphante de la puissante tendance, chez Goldsworthy, à ce qu'un ouvrage conduise directement au suivant, le démantèlement d'une sculpture devenant la première étape de la construction de la suivante. Artiste internationalement reconnu dans son domaine, le Land Art, Andy Goldsworthy est né dans le Cheshire en 1956. Ses ?uvres sont régulièrement exposées en Grande-Bretagne, en France et aux États-Unis. Introduction du Dr Terry Friedman, historien de l'architecture, commissaire de la première rétrospective majeure consacrée à l'?uvre de Goldsworthy, au Henry Moore Centre for the Study of Sculpture, Leeds City Art Gallery, en 1990.
19. Andy Goldsworthy crée avec la nature
Andy Goldsworthy
4.67★ (13)

Une étoile à pointes multiples composée de grands glaçons tient en équilibre sur un rocher dans une vallée tranquille du Dumfriesshire ; un délicat paravent de bambous s'élève sur une plage japonaise, devant un arrière plan de montagnes ; une longue arête tortueuse de terre longe une voie de chemin de fer désaffectée sur la rive de la Tyne ; quatre anneaux massifs de neige marquent la position du Pôle Nord. Le créateur de ces extraordinaires oeuvres d'art est Andy Goldsworthy qui a presque exclusivement travaillé avec des matériaux trouvés dans le milieu extérieur naturel. Neige, glace, feuilles d'érable, têtes de pissenlit, tiges, galets, Andy utilise tout ce qu'il recueille autour de lui. La plupart de ses oeuvres sont éphémères et il conserve leurs traces par de remarquables épreuves photographiques en couleur, dont beaucoup sont accompagnées de légendes formant partie intégrante de l'oeuvre. L'intention de l'artiste n'est pas « d'apposer sa marque » sur le paysage, mais de travailler instinctivement avec lui, afin que ses créations manifestent, même brièvement, un contact en harmonie avec le monde naturel. On trouve l'oeuvre d'Andy Goldsworthy dans des collections publiques ou privées partout dans le monde.
20. Murs et enclos
Andy Goldsworthy
4.00★ (3)

Au début des années 1990, Andy Goldsworthy a été invité à proposer un projet pour la Cumbria, une région d'une remarquable beauté sauvage située au nord-ouest de l'Angleterre dont le paysage a été modelé par des siècles d'agriculture et plus particulièrement d'élevage du mouton. L'artiste à répondu à cette invitation par une vaste opération de restauration ou de reconstruction d'un ensemble d'enclos à moutons en y incluant une ?uvre d'art tout en maintenant, quand cela était possible, un usage pastoral. Ces enclos de pierre sèche servaient à regrouper, à protéger et à soigner les troupeaux. Parmi ces sculptures de roche ou d'ardoise avec des pierres taillées pour être insérées dans les murs, Goldsworthy a réalisé une série de seize grands enclos le long d'une route majeure de transhumance, chacun enfermant une gros rocher d'origine glaciaire transporté depuis un pré voisin. Le travail a débuté en janvier 1996 et malgré une interruption en raison de la terrible épidémie de fièvre aphteuse de 2001 qui fit interdire d'accès toute cette région, un total de plus de quarante structures ont été terminées. Cet extraordinaire opération est au c?ur du présent ouvrage. Murs & Enclos contient aussi une collection très intéressante d'?uvres éphémères toutes reliées, à un degré ou à un autre, au mouton. On y voit de gracieuses sculptures faites de laine gelée apparaissant dans des anfractuosités de rochers et d'impressionnantes longueurs de murets réhaussées poétiquement et à grand peine de filets de laine immaculée ou de neige glacée. On y trouve aussi une série spectaculaire de tableaux peints, au sabot, par le piétinement et les mouvements des moutons, attirés par des blocs de nourriture minérale posés sur la toile à même le sol gelé. Enfin, un chapitre est consacré à l'étude détaillée du travail de Goldsworthy dans le lit d'un ruisseau situé près de la maison de l'artiste dans le Dumfriesshire, ainsi qu' à l'une de ses ?uvres les plus récentes et les plus importantes installée dans le Yorkshire Sculpture Park. Cet ouvrage impressionnant est un témoignage particulièrement riche sur l'?uvre de Goldsworthy et sur sa passion constante pour la terre, son histoire et ses habitants.
21. Nature, art, paysage
Gilles A. Tiberghien
3.67★ (12)

Ce livre est en même temps un essai d'esthétique, de critique et d'histoire de l'art. Il analyse les articulations entre discours et pratiques artistiques contemporaines dans la nature depuis le Land Art, entre projets et transformations paysagères, et s'interroge sur la façon dont ces différentes attitudes nous concernent et nous rendent plus conscients à la fois de notre appartenance et de notre singulière étrangeté au monde.
22. La nature à l'oeuvre
Virginie Luc
4.50★ (5)

L'auteur présente le travail d'une trentaine d'artistes contemporains de renommée internationale (issus des quatre coins du monde) qui utilisent la nature comme support ou comme matériau de leurs oeuvres.
23. Natura Humana : Installations réalisées en extérieur
Bob Verschueren
4.00★ (4)

Depuis 1992, le Festival des jardins du Domaine de Chaumont-sur-Loire constitue un panorama étonnant de l'état de la création paysagère dans le monde. À la fois mine d'idées et pépinière de talents, le festival redynamise l'art des jardins et intéresse le public et la profession en présentant de nouveaux fleurissements, de nouveaux matériaux, des idées et des approches novatrices. En collaboration avec ce festival incontournable de l'art des jardins, la commune de Chaudfontaine et l'asbl belge, Les Ateliers d'Art contemporain créent le «Festival des cinq saisons», dont la première édition sera inaugurée les 16 et 17 octobre 2010. Ce Festival conviera artistes, paysagistes et botanistes à faire du parc de Hauster à Chaudfontaine, un lieu d'art et d'expérimentations. En parallèle à cet événement, l'équipe du Festival prévoit, en collaboration avec l'ASBL belge Façons de voir et les éditions Mardaga, la publication de deux livres par an, dans un esprit de collection : - Au printemps : une monographie sur l'artiste invité d'honneur du Festival ; - À l'automne : un catalogue regroupant, d'une part, les oeuvres des artistes et intervenants du Festival et, d'autre part, une partie théorique - historique et culturelle - à laquelle collaboreront des auteurs paysagistes, historiens, architectes et botanistes. L'artiste, invité d'honneur en 2010, est Bob Verschueren, dont Mardaga a déjà publié une monographie très remarquée en 2008, Dialogues entre nature et architecture. Cette publication, Natura Humana, sera consacrée uniquement aux installations en extérieur, et notamment aux projets réalisés pour le festival de Chaudfontaine, toujours dans cette perspective de l'art comme lien entre l'homme et la nature.
24. Land art
Floriane Herrero
4.32★ (23)

Quand l'art et la nature se mêlent : les plus belles oeuvres du land art réunies en un seul ouvrage, dans la lignée des ouvrages des éditions Palette sur la création contemporaine (Art contemporain, Design, Architecture).
26. Bob Verschueren
Robert Dumas
Catalogue de l'exposition Bob Verschueren présentée à la Fondation pour l art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon du 12 mars au 5 juin 2011. La fondation pour l'art contemporain Salomon invite l'artiste belge Bob Verschueren à investir les espaces du château pour sa première grande exposition monographique en France. Artiste autodidacte, Bob Verschueren a choisi de centrer son travail sur un dialogue intime, fait d écoute et d expérimentation, avec le végétal. En relation avec l'architecture des lieux qui l'accueillent, Bob Verschueren crée des installations éphémères qui sont autant de réflexions sur l'indéfectible lien entre la vie et la mort et les relations parfois contradictoires entre l'homme et la nature. L'exposition s'articule autour de six installations in situ pensées par l'artiste en relation avec l'environnement naturel de la montagne et l'architecture des salles du château. Ces installations spécifiques, vouées à être détruites à la fin de l'exposition, ont été réalisées à partir d'arbres et de branchages de la région. Une installation sonore permet de découvrir les investigations menées par l'artiste depuis 1995 dans le domaine du son. L'exposition présente également un ensemble de photographies et d'oeuvres sur papier. Le catalogue de 100 pages, édition bilingue français/anglais, comprend des textes de Robert Dumas et Bob Verschueren, et des vues d exposition.
27. La nature dans l'art, numéro 99
Gilles A. Tiberghien
3.38★ (7)

Pour les artistes contemporains qui travaillent dans la nature et avec elle, la photographie joue un rôle dont l'importance est variable. Pour certains, il s'agit de témoigner d'un travail éphémère que les intempéries vont détruire plus ou moins rapidement, la dégradation pouvant être considérée comme partie prenante de l'?uvre, tout comme sa croissance et son évolution. Pour d'autres, il s'agit de rendre visibles des ?uvres très difficiles d'accès sans pour autant se substituer à elles ou à l'expérience sur le terrain quelles requièrent afin d'être pleinement appréciées. Pour d'autres, enfin, la photographie nous restitue l'équivalent d'une démarche à laquelle nous n'avons accès que grâce à cette, trace : il en va ainsi, par exemple, pour les artistes dont l'art tout entier consiste à marcher. Ce livre essaie de rendre compte de la diversité de ces pratiques chez des artistes dont aucun ne se prétend photographe mais dont tous ont un rapport singulier à la photographie.
28. Richard Serra : Ma réponse à Kyôto
Fabien Faure
Au printemps 1970, lors d'un séjour à Kyôto, Richard Serra découvre le jardin zen du Taizô-in, au c?ur du vaste ensemble de temples de Myôshin-ji. Chaque jour durant plusieurs semaines, le jeune sculpteur américain arpente inlassablement les allées courbes de ce "jardin sec" datant du 16e siècle. Il fait là l'expérience troublante d'un espace incarné, déterminé par le temps et le mouvement. " Aujourd'hui lorsque je repense à Kyôto, il me semble que l'une des choses les plus importantes qui me soit arrivée là-bas est que je me suis trouvé ramené à une situation élémentaire, me permettant de percevoir et d'observer ce qui m'entourait de manière très brute. Je ne veux pas dire de manière enfantine, mais brute, non filtrée. Les jardins ont été la pierre de touche me permettant de prendre tout le temps de regarder ce qui m'entourait, laissant les choses me parvenir simultanément, dans le présent de la sensation. La conception que j'avais de mon travail s'en est trouvée profondément transformée. [...] La déambulation et le regard sont devenus pour moi des gestes fondateurs. Je n'aurais jamais pu engager une telle mutation si je n'avais découvert ces jardins uniques. " Peu après son retour du Japon l'artiste répond à une commande de la famille Pulitzer pour sa résidence de Ladue, aux portes de Saint Louis, dans le Missouri. Durant l'hiver 1970, démarre le chantier de construction de la Pulitzer Piece : Stepped Elevation, première grande sculpture paysagère de l'artiste. Celle-ci s'offre au marcheur comme une énigme, mais également comme une invitation à décrypter le site qui l'accueille au cours d'un incessant travail d'ajustement perceptuel. C'est la " réponse à Kyôto " de Richard Serra. La réflexion ici proposée se nourrit d'un long entretien inédit de l'artiste avec l'auteur. Fabien Faure noue pour la première fois l'expérience japonaise du sculpteur aux dimensions physique, topographique et phénoménologique de la site-specificity, articulant les notions-clés de champ sculptural et d'oeuvre-lieu.
29. Outdoor Art : La sculpture et ses lieux
Joëlle Zask
Comment l'art et la politique se croisent-ils ? Ce livre explore cette question en nous invitant à déambuler pour observer, comprendre, aimer ou détester les sculptures contemporaines situées en extérieur : l?Outdoor Art. On n'a pas d'hésitation sur les objectifs des statues au classicisme pompeux du XIXe siècle ou, pire, sur ceux des monuments fascistes ou staliniens : l'art est alors « public » au sens où il est situé au centre d'un « espace public » où le pouvoir s'exhibe et intimide ; les spectateurs lèvent la tête vers ce qui est puissant.  Ce livre explore un autre univers : celui de l'Outdoor Art ; sans contraindre l'environnement, il ne s'y dissout pas. Il coopère avec lui tout en le modifiant. En accord avec nos principes démocratiques de liberté, d'individualité et de justice, il crée des lieux de promenade, de contemplation ou de jeu, qui rassemblent sans uniformiser. Nous n'y sommes ni spectateur ni consommateur mais visiteur.  La fontaine Stravinsky à Paris est un exemple connu. Il y en a beaucoup d'autres que Joëlle Zask convoque, d'Isamu Noguchi à Bruce Nauman, de George Segal à Rachel Whiteread, de Jean Dubuffet à Richard Serra, en finissant par les mémoriaux dédiés à la destruction des Juifs d'Europe. L'enjeu est esthétique, politique et social : voulons-nous dominer le monde, ou être en interaction avec les lieux où nous vivons ? Vous ne vous promènerez plus de la même manière après avoir lu ce livre.
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