Michel Allard

La magie du chiffre cent fait figure d'une disgression, un peu à la manière d'un appendice qui, lorsqu'il s'agit du tube digestif de l'homme, n'est pas placé à une de ses extrémités mais au beau milieu de son parcours et dont on ne connaît guère la finalité. Il s'agit d'un sujet ardu, à n'aborder qu'en excellente forme. Parler des centenaires, c'est faire référence au chiffre cent d'une part, et au temps qui s'écoule d'autre part. Voilà qui nous amène à faire l'apologie de l'arithmétique décimale et à parler de la mesure du temps.
Et d'abord pourquoi le chiffre cent ? Il y a même une magie du chiffre cent plus que pour les autres chiffres, même dix ou mille, quoi que l'on décompte. Ne parle-t-on pas des Cent plus beaux poèmes ? Ne dit-on pas : Vous avez cent fois raison ? Un nouveau franc ne valait-il pas cent francs anciens ? La formulation la plus courante des proportions il suffit de penser aux sondages d'opinion n'utilise-t-elle pas les pourcentages, ramenant tout au chiffre cent? Et les cent jours ? Et la guerre des cent heures? Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, etc. Les exemples sont légions les légions romaines d'ailleurs se subdivisaient en centuries, groupe de cent soldats.