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Citation de migdal


Mille hommes étaient partis de la Tranchée de Calonne le 17 février. A leur retour au cantonnement, à Belrupt, dans la nuit du 21 au 22 février, il n'en restait pas la moitié. Maurice Genevoix était un des rares officiers qui n’avait pas été tué ou blessé, si l'on compte pour rien son visage et ses mains brûlés par les projections de poudre d'un obus de 210. L'engin, venu derrière lui, était tombé à ses pieds et avait tué tous les hommes assis dans l'entonnoir, sauf lui, parce qu'il était le plus près. La déflagration était passée au-dessus de sa tête. Le sous-lieutenant Robert Porchon avait eu moins de chance. Son meilleur ami, comme lui du Loiret, comme lui ancien du lycée d'Orléans, avec lequel il partageait tout depuis les premiers jours de la guerre, avait été tué d'un éclat d'obus qui lui avait défoncé la poitrine, le 19 ou le 20 février, on ne se souvenait plus, tandis qu'il allait faire panser au poste de secours une blessure à la tête. Maurice Genevoix apprit sa mort quelques heures après, encore sur la ligne de combat, sous les obus. Le chagrin le submergea et ce fut comme si l'angoisse et la peur se noyaient dans un désespoir plus grand et la révolte de tout son être.
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