Attention, je te parle des migrants, là, pas des réfugiés.
— C’est quoi la différence, patron ?
Petar observa son adjoint, amusé. Julo devinait qu’il en avait souvent discuté à la terrasse des cafés et que son argumentaire était bien rodé.
— Rien de plus simple, gamin ! Les réfugiés sont les gentils, ils fuient la guerre dans leur pays, on doit avoir pitié d’eux, on a le devoir moral de les accueillir, la France est une terre d’asile ! Les migrants, eux, ce sont les méchants, ils veulent nous envahir, ils sont seulement pauvres, mais des pauvres, on en a déjà assez chez nous.