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Citation de SeriallectriceSV


Kader prit ma main et me guida vers la lumière.
Nous marchions dans les rues d'Alger sous les regards inquisiteurs: une Française habillée à la dernière mode et un Arabe déguenillé, pantalon trop court, chaussures éculées. Incongru.
Il n'avait pas d'argent et refusait que je paye pour lui dans les cafés, alors nous discutions des heures entières sur les bancs publics. Je découvrais l'autre Algérie, celle des gueux et des exclus. Il avait des paroles très dures sur la colonisation, ce mal absolu.
- Mais, Kader, regarde cette ville, ces immeubles, les gares, les aéroports.
- Vous en profitez, pas nous ! Vous avez pris nos meilleures terres, confisqué nos richesses, vous nous avez massacrés, relégués...
- Je n'ai rien fait, Kader, je ne suis pas responsable des exactions de mes ancêtres, c'est le cours de l'histoire.
- Justement, il faut le changer!
- Avec des fusils et des bombes ? En assassinant des innocents ?
- Quel autre choix ? Vous ne comprenez que la force. Une Algérie libérée avec les mêmes droits pour tous, voilà ce que nous voulons construire.
- Nous?
Il m'avoua son appartenance au FLN.
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