Continuant son plaidoyer, le général réécrivait l’histoire. Il pensait libérer ses électeurs de leurs scrupules en enfermant le récit national dans le mythe comme on cloître une femme pour protéger sa vertu. Avec le temps, son visage, son apparence s’effacent des mémoires et ne reste que son nom porté par le vent, la fable de sa vie, les mots invérifiables prononcés pour justifier l’enfermement ; seul subsiste le mensonge.