Dans ma vie, je n’ai pas travaillé. Ou du moins assez peu, et pas dans le sens où on l’entend… Je me suis toujours voué uniquement à ce que j’avais envie d’entreprendre… J’ai chaque jour défini ce que j’avais à faire en conservant intact le degré d’exigence nécessaire, persuadé qu’ainsi l’essentiel s’approche peu à peu. Et si j’ai essayé de garder toujours en éveil une curiosité flanquée d’un peu d’innocence, j’ai tout de même suivi un chemin rigoureux. Il n’en reste pas moins que j’ai fait un grand nombre de choses diverses… Ces moments passés à nourrir l’esprit et à aiguiser la sensibilité, je les ai considérés comme mon travail
J’ai découvert ce paysage enfant. Nous passions toutes nos vacances chez nos grands-parents, près de Tarbes. Et j’ai toujours eu envie de retrouver cet horizon (le Pic du Midi de Bigorre, le Mont Aigu) depuis mon balcon. J’ai mis plusieurs années à atteindre mon but car il me fallait vraiment une vue imprenable.
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Je cherchais un mariage entre la photo et le texte l’accompagnant. C’était une façon de montrer mon côté littéraire plus que visuel. Certaines citations paraissent avoir été écrites pour moi. Comme celle de Chateaubriand (extraite de «Mémoires d’outre tombe») qui conclut le livre et affirme qu’il n’est pas forcément nécessaire de courir le monde. Ce paysage pyrénéen me convient. J’ai envie d’y revenir et d’en profiter, toujours et encore.