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Citation de KrisPy


KrisPy
17 décembre 2014
De l'âge de sept ans, l'âge de raison, à celui de quatorze, l'âge bête, Anton avait fait ses humanités auprès d'un curieux précepteur - un jésuite de la Compagnie de Jésus - qui, ébaudi par les facilités de son élève à apprendre, lui avait enseigné le grec dans Homère et Hérodote, le latin [...], le français [...], la religion dans un petit livre de trente pages intitulé "La Supercherie dévoilée", écrit en 1636 par un jésuite portugais, Cristovào Ferreira, qu'Anton ne devait jamais oublier. Dans ces trente pages denses, le jésuite affirmait que Dieu n'avait pas créé le monde, que l'âme était mortelle, qu'il n'existait ni enfer ni paradis, ni purgatoire, ni péché originel et que, de toute manière, le christianisme n'était qu'une époustouflante mauvaise farce. Il qualifiait le décalogue de stupidité impraticable, et traitait le pape d'individu authentiquement louche et terriblement scabreux. Il déclarait aussi que la virginité de Marie, l'histoire des Rois mages et celle encore plus fumeuse de la résurrection de Jésus, n'étaient qu'une phénoménale duperie positivement frauduleuse. Un peu plus loin, le Jugement dernier était diagnostiqué comme un incroyable délire tout juste bon à faire rire les Japonais et les fourmis rouges. Et Cristovào Ferreira de conclure en affirmant que la religion n'était en fait qu'une méchante invention des hommes pour s'assurer le pouvoir sur leurs semblables.
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