Certes, elle était voilée, mais ni plus ni moins strictement que bien des étudiantes à l’Université américaine, et avec cette recherche d’élégance décontractée qui était la norme du moment chez les musulmanes de son milieu. Un milieu assez fortuné et assez libéral pour envoyer sa progéniture dans cette institution coûteuse et à la réputation quelque peu équivoque. Et puis, on ne l’avait jamais entendue parler de religion avec une ferveur ou un enthousiasme particulièrement appuyés. Il est vrai qu’elle parlait bien peu, Chérifa…