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Citation de migdal


(…) au terme de son discours, il se livre à l'éloge du coq des clochers. symbole national qui « réveille les gens endormis », mieux considéré par les étrangers que par nombre de Français. Ce faisant, il formule explicitement l'éloge de la liberté. Il refuse de considérer la défaite comme un juste châtiment et de s'abandonner «à la vague de dénigrement» qui caractérise les derniers mois. Il dénonce la « soif de pénitence, de renoncement, d'humiliation », « cette rage maladive de battre notre coulpe à longueur de journée» qui s'est emparée de ceux qui veulent une France prétendument nouvelle et ne s'en prennent pas seulement à « un régime écroulé », mais aussi « à la France, à son âme elle-même ».

Certes, ce propos patriotique sur le coq, à peine codé, n'est pas un appel ouvert à la résistance car l'enceinte où il est prononcé ne s'y prête guère. Mais l'opposition au discours doloriste, moralisateur et culpabilisateur des pétainistes inscrit clairement Jérôme Tharaud dans la petite frange résistantialiste de l'Académie française, loin de Bonnard. Il y trouve Duhamel et Mauriac qui «sauvent l'honneur», note Jean Guéhenno dans son Journal des années noires. Duhamel ne s'y trompe pas ; il écrit à Mauriac, résistant de la première heure, qu'avec son discours de décembre 1941 «Jérôme a été épatant ».
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