Il reste que " Les Tricheurs" ont enregistré la première apparition de Jacques Perrin, sur une Vespa, en représentant de la génération montante, à l'avant dernier plan du film.
Il serait sage de s'arrêter au plaisir qu'on éprouve à entendre le duo Jouvet-Arletty, à la jubilation qu'il y a à guetter le retour des répliques sues par coeur. De ne voir là que deux comédiens déchiffrant une partition et qui se grisent de la musique qu'ils produisent, uniquement soucieux de demeurer techniquement en accord, de ne pas s'envoler chacun de son coté sur les ailes de sa propre griserie.
A propos de "Hôtel du Nord"
Le grand partage
Tant de joie pour autant de peine
Tant de rires pour autant de pleurs
Tant d’amour pour autant de haine
Tant d’épines pour autant de fleurs.
Car la vie est un grand partage,
Tant de jours pour autant de nuits
Le bonheur qui vient à tout âge
Porte en soi ce rêve d’ennui.
Et l’on sait qu’il n’y a pas que la chance
Quand elle tourne, on dit « c’est fatal ! »
Mais on garde au cœur l’espérance
Car le bien vient après le mal.
Mais l’on sait qu’il n’y a pas que la chance
Quand elle tourne, on dit « c’est fatal ! »
Mais on garde au cœur l’espérance
Car le bien vient après le mal
Car le bien vient après le mal.
339 - [Poésie et chansons n°6, p. 172]
Si l'on considère que les épisodes du passé récent de François, le héros du Jour se lève, que les retours en arrière mettent en scène ne sont que des images mentales qui s'inscrivent rigoureusement dans le déroulement des dernières heures de sa vie, nous nous trouvons devant une tragédie parfaitement orthodoxe qui va jusqu'à respecter la règle des trois unités. De la tombée de la nuit à l'aurore, Le Jour se lève suit avec un entêtement maniaque les routines, les manigances et les caprices de la mort au travail.