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Citation de gill


gill
01 décembre 2012
Les soldats français, il lui tarde de les voir autrement que sous forme de patrouilles, de nuages de poussière, d'éclairs de lances et d'armures sur les horizons du plat pays.
De ceux qui attendaient les troupes de débarquement du roi Édouard d'Angleterre, un mois auparavant, près de Saint-Vaast la Hougue, on n'a vu que le fond de leurs culottes.
A peine sur la terre ferme, la troupe s'est ruée à travers les plaines désertes, dans l'odeur sèche du temps des moissons, messire Godefroi d'Harcourt tenant la tête des trois "batailles" de l'armée d'invasion.
Près de lui, Édouard de Woodstock ; le jeune prince ne quittait pour ainsi dire plus son vieux compagnon ; ils allaient en avant-garde comme au beaupré d'un navire et c'était plaisir de voir chevaucher de conserve le vétéran de Normandie et l'adolescent au visage de fille trop frêle pour son armure d'acier bruni où se reflétait en noir le soleil de l'été.
L'armée déferlait telle une marée vers Paris.
Le roi de France, Philippe de Valois, aurait beau convoquer le ban et l'arrière ban, comment pourrait-il s'opposer à cette horde qui fonçait vers les remparts du Louvre comme vers une terre promise ?
(extrait du premier chapitre "les enfants de l'orage" de l'édition de poche parue en 1980)
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