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Citation de enkidu_


Le consolament faisant le chrétien, sa réception induit un certain nombre d'obligations, du fait qu'un chrétien baptisé est un individu autre, nouveau - c'est vrai aussi dans le catholicisme -, et se doit, pour les cathares, de prendre ses distances à l'égard du monde. Non point en se faisant ermite, en rompant avec le monde, mais en rompant avec ce qui, dans le monde, témoigne au plus haut degré, au plan éthique, de l'emprise du mauvais principe, et tout particulièrement la luxure, la violence, le mensonge, la méchanceté, le vice sous toutes ses formes.

Autrement dit, le consolament engage dans une vie chaste, non violente, transparente et charitable, imitée de la vie apostolique. Il est une entrée en chrétienté, et du même coup une entrée en religion. Le salut passé nécessairement par l'état religieux. Les cathares se séparent ici des catholiques, mais pas tellement des premiers chrétiens.

A ce niveau, l’Église cathare équivaut très exactement à un ordre, auquel il faut s'agréger pour faire son salut. Tout homme ou toute femme désireux de s'engager dans cette voie peut se faire ordonner, le consolament faisant fonction à la fois de baptême et de sacrement d'ordination, moyennant quoi il ou elle prononce des vœux et se dispose, comme tout moine ou moniale de l’Église catholique, à suivre une règle, en l’occurrence la règle de bonté, de justice et de vérité dont parle Saint Paul dans son Épître aux Éphésiens. (pp. 78-79)
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