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Citation de Coco574


Dans l’Ancien Testament, et plus précisément dans le Deuxième Livre de Samuel, se trouve l’épisode du châtiment du roi David, où l’Ange exterminateur brandit son épée, symbole de la colère divine, et fait s’abattre la peste sur les hommes. Lorsque l’Ange remet son arme au fourreau, la peste cesse ! Dans l’Apocalypse de saint Jean, l’arc et les flèches arment le cavalier de l’Apocalypse qui représente la peste. Cette association symbolique entre les flèches et les traits de la peste se retrouvera depuis la première pandémie jusqu’au XIXe siècle. À travers ces deux exemples, on comprend donc toute l’impuissance des hommes devant la peste, qu’ils fussent médecins ou non, et ce, durant des siècles. La croyance biblique et chrétienne, entre fléau et colère divine, est également manifeste dans le monde musulman où la maladie est le résultat de la volonté de Dieu et pas d’une simple contagion.
Dans cette logique d’origine divine de la maladie, il convenait donc de faire en sorte de calmer l’ire de Dieu en chassant ceux qui pouvaient en être la cause et en demandant le soutien des saints guérisseurs, thérapeutes ou thaumaturges du panthéon chrétien : la Vierge est invoquée dès 590 à Rome, saint Sébastien en 680 à Rome, saint Roch à partir du XIVe siècle, puis saint Charles Borromée au XVIIe siècle. Prières, messes et processions sont organisées pour implorer le pardon divin et nombre de villes feront des vœux pour la cessation de la peste : à Monaco et à Dignes, pour l’épidémie de 1631 ; à Chaumont en 1636 ; à Marseille en 1722.
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