La transmission de la peste, d'un animal malade à un animal sain est donc assurée par un agent vecteur: la puce [...]
L'on peut seulement constater que la peste ne trouva pas alors les conditions nécessaires à sa persistance.
Jacqueline Brossolet et Henri Mollaret.
En octobre1601, à St-Lo le médecin Marquier fut accusé de sortilège et condamné à la peine du bannissement parce qu'il qu'il guérissait plus de malades que ses confrères
Sans pour autant envisager un scénario catastrophe, il convient de ne jamais oublier que, comme le déclarait en 1999 le professeur Henri Mollaret, "la peste a un passé, elle a un présent, mais il ne faudrait cependant pas sous-estimer ses capacités d'avenir".
Si,dans les années 70,l'éradication de la peste avait pu être envisagée,celle-ci doit désormais être considéré comme une utopie.
Contrairement à toutes attentes, le variant responsable de la peste noire n'est pas très différent des souches qui nous sont contemporaines, et il semble que la majorité des morts de cette époque aient subi les affres de souches clonales.
Dès le début de la première pandémie, les hommes, sidérés par la forte létalite et la gande célérité de la peste considéraient qu'elle était inexplicable par la médecine et ne lui trouvèrent pour seule origine que la colère de dieu.
Heureux nos arrières-petits-fils qui n''auront pas vu ces calamités, et qui peut-être regarderont comme une fable le récit que nous en faisons.
Pétrarque
La récurrence des crises épuise une population qui finit par affronter moins une crise de mortalité qu'une mortalité de crise,et qui,dans l'attente d'un prochain épisode,lutte en permanence pour combler la surmortalité passée.
... l'expression "mort noire" ne date pas du tout du XIVe siècle ; elle est même totalement anachronique. Pour désigner la peste, les hommes du Moyen Age parlent de la "grande mortalité", de la "maladie des bosses", de " l'épidémie "Les rares auteurs médiévaux, comme les plus récents, à avoir utilisé cet adjectif qualificatif (nigra ou atra en latin) faisaient référence au sens figuré (horrible, terrible; atroce…) et non pas au sens propre, c'est-à-dire à la couleur noire et foncée qui pouvait être celle des malades et des cadavres.