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Citation de BertrandVitalAet


Michel Vialatte
On l’apercevait souvent, sur tel ou tel chemin qui fonce dans la plaine à travers les champs, rectiligne, sablonneux, bordé de petits tas de pierres au coin de chaque parcelle, posés là par leurs propriétaires ; autant de minuscules frontières rurales, précaires et franchissables : ces petits monticules y sont le seul relief sur cette terre, sorte d'immensité limoneuse et ocre pendant le temps des labours, s'étendant à l'infini, comme un estuaire couleur de boue entrant dans l'océan bleuté. Il y passait des heures, le regard fixé sur les confins de la plaine : on devinait des hommes au loin, aussi lilliputiens que les alignements de pierres sèches, allant on ne sait où, vers quel refuge inattendu dans cette étendue sans fin. Ils étaient, se disait Achraf, la seule et dérisoire ponctuation que Dieu trace à cette heure vespérale sur l'horizon...
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