Dans cette presse révolutionnaire, la contre-révolution prononcée n'est pas mal représentée; il est vrai qu'elle bénéficie de l'héritage de gazettes installées ("Gazette" et "Mercure de France") et plus encore peut-être de celui de pamphlétaires habiles dont le plus connu est sans doute Rivarol, rédacteur des "Actes des apôtres". Ne croyons pas qu'ils rasent les murs : cette presse est violente jusqu'au 10 août, et ce sont organes de combat que "L'Ami du roi" ou "Le Petit Gauthier" : de telles feuillent jugent encore trop tendre le manifeste de Brunswick, elles ne se privent pas pour autant de malmener la personne du roi, pour ses compromissions.
La presse révolutionnaire