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Citations de Michel Vovelle (24)


La Société des amis de la Constitution se présente en pleine lumière :

" Ecrire et parler ouvertement, professer leurs principes sans détours, avouer leurs travaux, leurs vues, leurs expériences, ce sera la marche franche par laquelle les Clubs Jacobins travailleront à obtenir l'estime publique qui seule peut faire leur force et leur unité".
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Souvent on débute par proposer quelques légères réformes qui n'indiquent rien de convenables. On les énonce par des propositions générales, assez plausibles au premier coup d'oeil, et cachant des conséquences qu'on n'aperçoit pas d'abord, mais dont on ne tarde pas à se prévaloir, et dont on tire des avantages prévus.
Ou bien, on ajoute à la fin quelque article, qui détruit ce que les premiers offrent d'avantageux, et qui ne laisse subsister que ce qu'ils contiennent de funeste.
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Quelquefois pour attenter à la liberté, le prince attend le moment d'une crise alarmante qu'il a préparée : alors sous prétexte de pourvoir au salut de l'Etat, il propose des expédients désastreux qu'il couvre du voile de la nécessité, de l'urgence des circonstances, du malheur des temps ;
il vante la pureté de ses intentions, il fait sonner les grands mots d'amour du bien public, il affiche les soins de son amour paternel.


" Les Chaînes de l'esclavage" Marat 1774
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Une feuille journalière, où l'on rappellerait aux principes le législateur, où l'on démasquerait les fripons, les prévaricateurs, les traites, où l'on dévoilerait tous les complots, où l'on éventerait tous les pièges, où l'on sonnerait le tocsin à l'approche du danger....

C'est en ces termes que Marat a défini le but qu'il avait assigné à L'Ami du peuple.
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Nous sommes esclaves et nous le sommes pour toujours, si nous n'adjurons enfin cette funeste doctrine, qui fait toute notre faiblesse et toute la force de nos oppresseurs et qui bientôt consommera notre ruine.

Non, nous ne devons respect qu'aux lois sages, et soumission qu'aux lois justes.
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Quand l'éducation n'a pas élevé l'âme, et que le mépris de l'or n'est pas inspiré par le gouvernement, la pauvreté abat le coeur et le plie à la dépendance, qui mène toujours à la servitude.
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Le pessimisme de Marat lui souffle qu'il est dans la nature des représentants du peuple de chercher à lui forger des fers. Il prône la démocratie directe :

Rendre précaires les pouvoirs des députés, les soumettre au contrôle incessant et vigilant du peuple souverain grâce au droit de les révoquer, d'examiner et discuter leurs délibérations, de voter par voie de référendum sur toute loi importante.
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Dans l’histoire des hommes, la mort est un invariant qui n’a, paradoxalement, cessé d’évoluer. Car la mort est à la fois un moment devant lequel on ne triche pas et une séquence entourée de mystère.
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La Révolution française n'est pas un objet froid. Depuis deux siècles, elle sollicite l'attention et suscite le débat, par l'ampleur même de la rupture que l'évènement révolutionnaire a introduite dans l'histoire non seulement de la France, mais de l'Humanité, ouvrant la voie à l'entrée dans la modernité démocratique.
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Le discours sur la mort, qu'une époque tient à elle-même, sera parfois recherché dans des sources que nos anciens codages diraient également littéraires : ainsi pour la poésie que certaines périodes verra s'hypnotiser sur la mort, à l'âge baroque, comme bien plus tard au crépuscule des Lumières. Mais les apports majeurs reviendront à coup sûr à la littérature sacrée, sous ses formes multiples.
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(...) le discours que tient une société sur la mort est sans doute l'un des plus signifiants qui soient : l'un des plus enveloppés aussi. Et c'est pourquoi l'histoire des attitudes devant la mort est devenue l'une des pistes de l'histoire actuelle des mentalités.
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La première phase de la Révolution française est dominée par la découverte et l'exploitation extraordinairement spectaculaire des virtualités offertes par la liberté de la presse.
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Lou Bouen Diou mando braillo en aquelli qu'an ges de cuou
Le bon Dieu envoie des culottes à ceux qui n'ont pas de cul.
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"Quotidie morior"
"Je meurs chaque jour" : tel est le thème central d'une pédagogie aux termes de laquelle la mort envahit une vie, toute crispée sur l'angoisse du salut et des fins dernières. Ces manuels de préparation à la mort, qui se multiplient, le disent, en termes adaptés, aux petits et aux grands. On médite sur le crâne et les "vanités" deviennent pour l'élite l'expression de cette contemplation hypnotisée.
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L'univers des manuscrits enluminés du haut Moyen-Age est peuplé de créatures infernales, ainsi sur ce psautier d'Henry de Blois (XIIe siècle). Monde de ténèbres et de peurs que l'on tente de circonscrire : l'ange ferme ici d'un tour de clé l'entrée de l'enfer, où bée la gueule du Léviathan.
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La république, pour quoi faire ?
Que représente-t-elle dans notre héritage, dans notre culture politique, en quoi demeure-t-elle pour nous tous une référence nécessaire pour aujourd'hui et pour demain ?
Au même titre qu'on a pu dire hier - en 1989 - la révolution "terminée", la république, cadre institutionnel désormais de longue durée plus que séculaire - à quelques "accidents" près ! - n'est-elle pas aujourd'hui banalisée, forme vide, lieu d'un consensus mou pour n'être plus contestée en apparence que par quelques irréductibles ?
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L'inévitable tableau-palmarès de cette presse révolutionnaire pourrait masquer l'intensité du combat pour la liberté d'expression. Mais au niveau de la pratique rien n'est plus évocateur que de suivre pas à pas la carrière d'un journaliste comme Marat : poursuivi en octobre 1789, puis en juin 1790, puis à l'été 1791, protégé au contraire par le district des Cordeliers, sa vie de clandestinité doit amener à nuancer le tableau d'une liberté de la presse où l'on se plaît à voir l'une des réussites de cette phase libérale de la Révolution : on oublie que cette liberté bourgeoise avait de strictes limites de fait.

La presse révolutionnaire
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la bourgeoisie se casse : entre ceux pour qui la Révolution est achevée et ceux pour qui sa victoire suppose l'alliance avec le "peuple", une frontière mouvante mais finalement claire se dessine
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La monarchie avait laissé s'accumuler des stratifications institutionnelles dont l'incohérence était devenue évidente,
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Ainsi, la Constitution civile du clergé et plus encore le schisme constitutionnel suscitent-ils une extraordinaire prolifération d'images violemment anticléricales.
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