L'inévitable tableau-palmarès de cette presse révolutionnaire pourrait masquer l'intensité du combat pour la liberté d'expression. Mais au niveau de la pratique rien n'est plus évocateur que de suivre pas à pas la carrière d'un journaliste comme Marat : poursuivi en octobre 1789, puis en juin 1790, puis à l'été 1791, protégé au contraire par le district des Cordeliers, sa vie de clandestinité doit amener à nuancer le tableau d'une liberté de la presse où l'on se plaît à voir l'une des réussites de cette phase libérale de la Révolution : on oublie que cette liberté bourgeoise avait de strictes limites de fait.
La presse révolutionnaire