Depuis l’élection présidentielle de 2017, l’opposition, morcelée, incertaine, malmenée par les extrêmes, n’apparaît plus comme une solution de rechange. Il est clair que le néobonapartisme, qu’on a baptisé « monarchie républicaine », a perdu de son charme. Nous ne sommes plus au temps de la guerre d’Algérie. La société française a sensiblement muté. La verticalité du pouvoir a été assumée par Emmanuel Macron, en 2017 ; il doit en rabattre. Le désir de participation à l’élaboration de la loi se manifeste par l’intermédiaire de maintes associations, par le canal des réseaux sociaux, par les constantes mobilisations. Plus éduqué qu’il y a soixante ans, le peuple veut prendre la parole, et pas seulement glisser un bulletin de vote dans l’urne tous les cinq ans.