La voie surplombait le fleuve. La mer assez haute recouvrait les vasières. La forêt de pins et de châtaigniers qui poussait sur les coteaux, masquait en partie l’estuaire mais prêtait à la vallée un air sauvage qui ajoutait à son charme. Par moments, lorsque les bois s’éclaircissaient, le train traversait une lande de bruyères, d’ajoncs et de bouleaux… un paysage archaïque et désolé qui prenait aux tripes comme une mélodie venue d’un ailleurs oublié.