Les malades, en chemises de nuit et robe de chambre, sont pâles et émaciées. On les croirait enveloppées de bandelettes, à moitié momifiées. Dépouillées du quotidien. Ce sont désormais des patientes et leur mission consiste à attendre, à attendre des biscuits, des analgésiques, mais aussi des hochements de tête entendus des spécialistes de passage, à qui elles rendent machinalement leur salut, sans avoir rien compris à leur discours.