Michèle Saint-Jean

Ce sont des contributions venues de tout l'espace francophone occidental (France, Suisse, Belgique et Canada) qui sont proposées ici. le livre se divise en deux parties, la première concerne la prise en compte des facteurs humains dans l'évolution des contenus de formation. La seconde traite de la place du patient tant dans la préparation aux métiers de la santé que dans l'exercice de la profession. On apprécie les nombreux tableaux au contenu très didactique.



On est heureusement passé, pour les métiers de santé, d'une formation centrée sur les techniques à un un modèle participatif qui fait entrer en perspective notamment la relation patient-soignant. Il est évident que certains souhaits se heurtent à des obstacles : « Avancer vers un véritable partenariat avec les patients peut être perçu comme un défi important par rapport aux connaissances et au pouvoir des professionnels de la santé. (…) si les patients sont prêts à envisager un véritable partenariat, les professionnels de la santé devront être accompagnés vers un changement de paradigme où les soins sont prodigués avec le patient et non pour le patient » (page 273).



« Nous constatons le développement de dispositifs de formation conçus au plus près de la réalité (simulation, patient standardisé, etc.) favorisant la réflexivité du travail sur les compétences non techniques comme la communication, la planification, la gestion des émotions, la prise de décision, etc. Il s'agit de résoudre des situations critiques ou cas cliniques complexes et exceptionnels réclamant une résolution rapide. L'articulation des compétences techniques et non techniques est alors vitale » (page 15).

De nombreux supports existent (page 89) dont « l'emploi de serious games (qui) a connu un développement important et ils ont souvent été utilisés dans le domaine de la formation prégraduée infirmière et médicale pour améliorer les compétences techniques des étudiants (page 89).