Michelle Fines, coréalisatrice d'un documentaire sur Monique Olivier, raconte le premier meurtre des Fourniret
Pour comprendre toutes les ramifications de ce qui va devenir l'une des plus grandes affaires de tueurs en série d’Europe, il faut revenir quelques années en arrière, lorsqu’éclate l'affaire Dutroux. En 1995, aux quatre coins de la Belgique, à l’Est du côté de Liège, au Sud à Bertrix, sur la côte du côté d’Ostende, six jeunes filles ou fillettes disparaissent : Julie et Mélissa, 8ans, Ann, 17 ans, Eefje, 19 ans, Sabine, 12 ans, Laetitia, 14 ans.
Un tueur en série avec des ciseaux en cellule! L'avocat lève les yeux au ciel...
Elle était fermée, se souvient Richard Delgenes. Et j’ai compris que ça allait être compliqué, parce qu’elle était compliquée.
Quand vous êtes tout gamin et que vous vivez dans un foyer, que le papa ou la maman se tapent dessus, nus à coups de bouteille, un dérivatif est utile, une échappatoire est utile. Une page de Dostoïevski ou de Camus est un nirvana. À force de lire, vous ne voyez plus la vie de la même façon.
Les atteintes aux personnes les plus graves qui ne sont pas résolues (homicides, viols et enlèvements) […] créent dans notre pays un très grave trouble à l’ordre public. […] Le système actuel appliqué à ces affaires est peu efficace.
En prison, on l’appelait la poupée en porcelaine, c’est moi qui ai trouvé ce nom-là parce qu'elle a un visage de cire en fait, on dirait une poupée de porcelaine. Elle bouge pas. [au sujet de Monique Olivier]
Une silhouette malingre, des mains trois fois trop grandes pour lui, qui font froid dans le dos, et, derrière des petites lunettes rondes cerclées de métal, des yeux bleu translucide très dérangeants.
Le père [d'Estelle Mouzin - Eric Mouzin] s’adresse au tueur : « Vous pouvez vous recueillir sur la tombe de votre père, moi je n’ai pas de sépulture pour me recueillir sur la tombe de ma fille…
C’est une question de temps, raconte un observateur. Pour faire parler Monique Olivier, il faut faire sauter cinquante serrures, l’une après l’autre, sans se décourager.
À propos de l'influence des parents sur Sélim Fourniret : C’est à cause de moi que cette fille a été… C’est moi qui étais bébé, c’est moi qui ai servi d’appât.