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4.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Mickael Naassila est professeur à l’université de Picardie Jules Verne, et directeur du groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances de l’Inserm. Son travail porte sur l’addiction à l’alcool et la maladie alcoolique du foie. Il étudie les facteurs génétiques et environnementaux – et plus particulièrement la précocité de l’exposition (in utero et à l’adolescence) – qui sont impliqués dans la vulnérabilité à l’alcoolodépendance. Ses travaux visent à mieux comprendre la transition vers la perte de contrôle et la prise compulsive d’alcool, à identifier les bases neurobiologiques, et ainsi à trouver de nouveaux traitements efficaces.

Source : www.muscadier.fr/
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Nous ne sommes pas tous égaux face à l'alcool. Sa consommation ne stimulera pas la libération de dopamine avec la même force, et n'induira pas la même intensité avec la même force, dans la sensation de plaisir selon les individus. Nous ne sommes donc, pas tous sensibles de la même manière aux effets dits" renforçants" de l'alcool. Certains traits de tempérament et de personnalité sont également associés à un risque accru de présenter des troubles liés à l'usage d'alcool : l'impulsivité, la recherche de prise de risques, la recherche de sensation.
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L'alcool occupe une place toute particulière dans notre société. Tel Janus, la molécule d'alcool, aussi appelée éthanol ou alcool éthylique, présente deux visage : d'un côté, le visage de la joie associée au plaisir d'une consommation sociale, festive et conviviale ; de l'autre, le visage de l'anxiété et de l'angoisse observé chez les consommateurs devenus de véritables esclaves.
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Les facteurs impliqués dans la perte du contrôle de la consommation d'alcool commencent à être mieux connus : on sait maintenant que génétique et facteurs externes (développementaux, sociaux et environnementaux) sont chacun responsables pour moitié du risque.
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Si les hommes sont les principales victimes de l'alcool, les femmes sont davantage sensibles aux effets toxiques de l'alcool.
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L'alcool est une drogue licite. Comme les autres drogues, la molécule d'alcool a la capacité d'induire une addiction, mais à la différence des autres drogues, la boisson bénéficie d'une image et de représentations encore très positives. Pour cette raison, elle est rarement associée aux autres drogues, et il est ainsi commun de parler des "drogues et de l'alcool" comme si l'alcool bénéficiait d'un statut particulier et ne faisait pas vraiment partie des drogues Pourtant, selon les études de David Nutt en Angleterre, l'alcool arrive en tête du classement des dommages (devant l'héroÏne, la cocaïne, le tabac, le cannabis, les drogues de synthèse, l'amphétamine, l'ecstasy et le jeu pathologique) lorsqu'ils sont pris en compte dans leur globalité : sanitaires, addiction, coûts judiciaires, perte  de productivité, sociaux, etc.
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Il existe plusieurs types de craving différenciés : le craving de récompense ("envie de boire pour se faire du bien"), le craving de soulagement/d'apaisement ("envie de boire pour se soulager") et le craving obsédant. Le paradoxe de l'alcool est que, même si l'on ne l'aime plus, on peut ne plus être libre de ne pas en consommer. Le craving peut être déclenché par des facteurs environnementaux associés à l'alcool (publicité, odeur d'alcool, lieu de consommation) ou en ore par un stress. Le craving peut persister après des mois, voire des années d'abstinence (ou abstème pour le vin). Il est considéré comme le substrat motivationnel majeur de l'usage compulsif de l'alcool, et comme un facteur majeur impliquée dans la rechute. Il constitue donc une cible privilégiée pour les traitements.
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Certains sujet présentent un polymorphisme du gène codant l'acétaldéhyde déshydrogénase (ALDH) qui dégrade la métabolite toxique de l'alcool responsable de la réaction d'intolérance. Ce polymorphisme entraîne l'accumulation d'acétaldéhyde conduisant à des réactions de flush (rougeur cutanée, chaleur du visage, vertiges, voire perte de connaissance) et d'aversion. La moitié de la population japonaise présente ce type de polymorphisme, ce qui serait un facteur protecteur puisque le risque de troubles lié à l 'usage d'alcool est dix fois moindre chez ces personnes que dans la population générale.
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Les patients hospitalisés pour alcoolisation aiguë ont ainsi 43,5 ans en moyenne, 47,9 ans pour les patients hospitalisés pour traiter leur dépendance à l'alcool, et 56,7 ans pour ceux hospitalisés pour une complication de leur alcoolisme. Ainsi, les hospitalisations pour intoxication aiguë surviennent en moyenne quatre et demi avant les hospitalisations pour dépendance, et treize ans avant les hospitalisations pour complications ! Le milieu hospitalier souffre ainsi d'un important sous-diagnostic des conduites d'alcoolisation, une situation tout aussi vraie pour la médecine de ville.
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Le fossé entre les qualités attribuées au produit lui-même et la perception négative de la dépendance s'explique vraisemblablement par la dépréciation de la personne alcoolodépendante, souvent considérée comme atteinte d'une maladie honteuse, ou comme manquant de volonté de s'en sortir. Cette position dénote une mésestimation totale des capacités addictives de l'alcool, ainsi que de la difficulté réelle que l'on peut rencontrer pour s'émanciper de cette substance, que tout, dans notre contexte social quotidien, nous incite à consommer.
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Environ 50 à 60% des Asiatiques, 43% des Indiens d'Amérique, et environ 20% des Finlandais ne possèdent pas de mécanismes d'élimination efficaces de ces molécules ; si ces personnes consomment de l'alcool, les molécules toxiques s'accumulent, ce qui se traduit par le flush (réaction cutanée), des maux de tête, des nausées et, dans les cas les plus graves, une chute de tension artérielle. Cet effet est utilisé depuis très longtemps dans la médication des addictions [...].
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