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Bibliographie de Miguel Civil   (1)Voir plus

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Le cas le mieux étudié est celui de l'écriture chinoise adaptée à la littérature japonaise. On peut illustrer les complexités d'une telle adaptation par l'exemple d'un recueil de poésie japonaise du VIII°s, le Man'yôshû. On y trouve des phrases chinoises lues et comprises comme telles (kanbun), mais avec deux modes de lecture différents. Ondoku : les caractères sont lus dans une version japonaise de leur prononciation chinoise, sans ajout ni suppression. Kundoku : les caractères sont lus dans l'ordre de la syntaxe japonaise, selon la prononciation de leur équivalent japonais, et des terminaisons japonaises sont insérées en cas de nécessité. Tout élément fonctionnel chinois sans utilité en japonais est éliminé. On ne change pas la séquence écrite des caractères, mais des signes (kunten) sont utilisés pour guider la lecture orale en japonais. Les poètes japonais peuvent inverser le procédé en créant un poème japonais qu'on écrira ensuite en chinois.
Par ailleurs, on trouve aussi des phrases japonaises utilisant des caractères chinois employées pour leur valeur phonétique (ongana) ; mais aussi des caractères chinois dont le sens représente des mots japonais (kungana) à la manière des sumérogrammes en akkadien.

p. 114
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