L'amour, c'est ça, aussi : des compromis, des désaccords, mais à la fin, ce sont toujours les bons moments qui comptent.
— Tout le monde attend beaucoup de moi, tu sais, commença la vieille femme en regardant droit devant elle. Mais ils n’ont pas compris que j’étais usée et à bout de force. L’aînée ? Oui, je le suis, depuis la mort de mon mari. Cependant, j’ai besoin de souffler, des fois. Ils ne cessent de m’importuner pour des problèmes futiles.
— Si je peux te promettre une chose, Nemera, c’est qu’à partir d’aujourd’hui, je ne te quitterai plus. Que la fin du monde soit dans neuf jours ou dans cent ans, je serai là, auprès de toi.
Une vingtaine de personnes. Il n’en fallait pas plus pour sauver les 5 millions d’humains restant sur la planète. 5 millions d’humains qui allaient être décimés s’ils devaient échouer.
Tous les regards étaient tournés vers lui, même celui d’Endïr. La plus grande des aventures était sur le point de commencer.
Ce qui s’était passé ne pouvait pas être défait. Et il avait fini par l’accepter.
Sa mère, elle ne la reverrait jamais. Peut-être aurait-elle tout donné pour qu’elle soit en vie, même si c’était pour avoir une relation bancale. De quel droit Fureur se plaignait-elle de la sienne devant une orpheline ?
— Alors tu devrais lui dire ce que tu as sur le cœur avant qu’il ne soit trop tard. Une larme perla sur la joue de Fureur. Cette phrase, elle n’avait eu de cesse de se la répéter lorsque son père avait perdu la vie.
— Enfin, le passé est le passé. Tournons-nous vers l’avenir, si avenir il y a !
Je crus percevoir une once de satisfaction dans le ton de sa voix. Il n'avait pas l'air d'avoir un rapport à la mort identique à nous autres, les humains.