Vous y trouverez une ambiance chaleureuse, comme si ce café avait un esprit qui vous souhaitait la bienvenue, jamais plus heureux que quand il est rempli de rires et de bavardages.
Parmi les femmes qui le fréquentent pour son délicieux thé de l'après-midi, que la patronne sait rendre copieux, un grand nombre sont à l'image de ce café : jamais vous ne devineriez la beauté et la force qui se cachent sous leurs dehors ordinaires.
Elle aurait voulu que sa vie soit comme à la télévision. Elle aurait voulu avoir appuyé sur le bouton rembobiner juste avant d’ouvrir l’enveloppe. Elle aurait voulu l’avoir mise de côté jusqu’à son retour du travail, de sorte que Gary aurait pu la trouver en premier et disposer de temps pour inventer une excuse plausible ; comme ça, leur vie aurait pu reprendre son cours normal.
Ne t’avise surtout pas de verser une larme de plus sur cet homme. Tu n’as pas assez pleuré ?
Assez pour remplir cinq seaux de lavage au fil des ans. Et elle avait encore assez de larmes au fond d’elle pour en remplir un autre. Alors, elle n’osait pas en laisser couler une seule de plus, de peur qu’elle soit rejointe par des milliers de ses semblables.
Elle avait bien une sœur, mais c’était une garce et elles ne se parlaient plus. Quant à leur mère, elle avait toujours fait passer le bingo, les mecs et l’alcool avant ses filles. Les amies qu’elle avait eues au lycée et à l’université avaient toutes fait du chemin, décrochant de bons postes et les amitiés qui allaient de pair.
Dix-neuf ans, grande, tout en courbes et en jambes, avec une cascade de cheveux à la blondeur factice, ce qui aurait dû lui valoir la désapprobation de Della, parce que Jimmy Diamond avait un faible pour les jolies nénettes et il n’était pas question que Della embauche une rivale potentielle dans les affections de son idole.
Elle avait besoin de travailler, de s’occuper pour ne penser à rien sauf aux tâches à accomplir. Si seulement la vie pouvait être rafraîchie et retrouver sa perfection avec une éponge et un petit « pschitt » de Carolin...
Si les Jeux olympiques des vieux bâtards dégueulasses existaient, certains gars ne seraient plus capables de tenir debout avec le poids de toutes les médailles d'or autour de leur saleté de cou.
Pendant plus de la moitié de ma vie, j'ai pris soin de tout le monde sauf de moi et, à cause de ça, je vais être jetée aux ordures. Il est temps que ça change.
N’importe quel imbécile s’en serait aperçu. Le meilleur endroit où elle pouvait se trouver, c’était un lit.