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Critiques de Min Jin Lee (361)
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Pachinko

J’ai adoré la première moitié du livre, complètement accrochée dès les premières pages et plongée dans la vie très bien restituée de ces personnages. J’ai appris beaucoup de choses sur la condition des femmes, les conditions de vie en Corée, la colonisation japonaise et toute une période historique qu’on n’envisage pas souvent de ce point de vue là. La narration est rythmée par des événements qui donnent à chaque fois l’envie de savoir la suite. Mais les générations passant, j’ai été moins intéressée par la fin et les personnages concernés. J’ai trouvé aussi que les années passaient trop vite et que c’était moins approfondi.
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Pachinko

Ce livre est l'histoire d'une famille Coréenne, des années 1930 jusqu'aux années 1990. Depuis plusieurs décennies, la Corée est sous le joug du Japon, et les Coréens sont alors souvent les laissés-pour-compte du système de valeurs des dominants. Quand, pour des raisons économiques ou familiales, une famille Coréenne s'installe au Japon, cette discrimination, amplifiée par le handicap de la langue, est patente.

Sunja est une jeune femme qui connaîtra ce douloureux parcours, compliqué encore par des accidents amoureux. Nous suivrons ses compagnons, ses enfants, les conjoints temporaires ou non de chacun, au fil des années, et nous serons immergés dans un roman émouvant et sensible. Profondes valeurs humaines ici, rechute morale là: ce livre est imprégné par la problématique Corée/Japon, mais aussi par la condition humaine en général, et ses alternances: héroïsme ici, lâcheté et égoïsme là. Cette famille n'est-elle pas finalement, comme les autres, comme les nôtres?

Cette immersion dans le monde asiatique, sa culture du quotidien - voir: la cuisine, les relations familiales et sociales, le rapport à la mort, etc...-, est extrêmement plaisante, et instructive. Rien que pour cela, ce livre est très recommandable.

On comprend son succès international, et on ne regrettera que quelques faiblesses, sur la fin, toutes les péripéties narrées n'apparaissant pas forcément indispensables et étant d'un intérêt inégal.

Et, bien entendu, l'on découvre ce que sont les Pachinko: des salles de jeux d'argent électroniques, de type billards ou flippers, un monde dont la vertu cardinale, on s'en doute, n'est pas l'honnêteté.
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Pachinko

ypiquement un livre que je n'aurais pas autant apprécié si je ne l'avais pas lu en LC ! Alors merci à @livriotte pour l'organisation de celle ci et merci a toutes les filles qui ont participé pour leurs réflexions hyper pertinentes 😍



Lors de ma lecture littérale du texte, j'ai été assez perturbée par le changement de style entre le début et la fin du livre. Au début on est sur quelque chose de très lent et contemplatif. J'ai vraiment adoré cette partie pleine de détails sur l'histoire de Sunja, une coréenne qui est tombée enceinte d'un riche homme d'affaires mais qui refuse de devenir sa maîtresse lorsqu'elle apprend qu'il est marié au Japon.



Ce qui m'a un peu embrouillée lors de cette lecture, c'est le rythme qui s'accélère au fil des pages. C'est assez déconcertant mais grâce à @lau.brgs.books je me suis rendue compte que le rythme s'adaptait à l'époque. En effet, en 1940 tout était plus lent, et le sexe beaucoup plus tabou, discret et comme vous l'aurez compris, plus on avance dans le temps, plus l'inverse se produit.



J'ai vraiment adoré le fait que l'histoire se focalise d'abord sur un seul personnage puis qu'elle se fragmente au fur et à mesure du roman. Cela nous donne une vision plus globale de la famille de Sunja et des conséquences de ses décisions. J'ai eu la sensation que l'autrice a également souhaité intégrer des personnes "rejetées" de la société pour mettre en exergue les codes sociaux qui régissent au Japon : je ne savais absolument pas que le racisme envers les Coréens étaient si présent et si éhonté.



Ce n'était pas le coup de cœur que j'espérais mais sans conteste une très bonne lecture dépaysante et enrichissante. Une immersion totale dans la vie de ces personnages!
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Pachinko

Servie par une plume enrobée de pudeur et tout en retenue, l'histoire qui nous est contée nous immerge en douceur dans une existence bouleversante douloureusement marquée par l'exil, dans une captivante fresque romanesque tissée d'épreuves, de drames, de vies et de destins incroyables qui se nouent et se répondent.

C'est avec beaucoup de délicatesse que se déroule le fil de la destinée de Sunja et de sa famille. À leurs côtés, l'immersion est parfaite. On s'imprègne peu à peu de la culture, des traditions et des coutumes coréennes et japonaises. On se confronte à un immense pan de l'Histoire tragique et sidérant. On ne peut que frémir d'indignation et de colère devant la noirceur de la réalité cruelle que subissaient les Coréens, les injustices qui leur étaient infligées, la haine raciale jetée à leur figure. Pour autant, on ne tombe jamais dans le pathos. C'est par le biais d'une écriture dépouillée et pudique que cette sombre vérité est dévoilée.



Avec justesse, l'autrice nous livre un roman dense, foisonnant et empreint de sensibilité sur le déracinement, la résistance, la persévérance et la quête d'identité.

Cette histoire, je l'ai ressentie comme un hommage vibrant au courage et à la force des immigrés, mais aussi comme une ode intime et déchirante au dévouement et à la puissance des femmes qui ont accumulé les sacrifices et se sont battues sans jamais faillir. Ces dernières montrent que l'on peut continuer à défendre ses valeurs et à prouver la sienne, que l'on peut influer sur son destin en espérant une vie plus lumineuse, que l'on peut veiller sur les êtres que l'on aime, que l'on peut protéger ses enfants du manque et du désespoir, coûte que coûte, parce que seule l'union est précieuse quand tout le reste nous est ôté, même notre individualité.



Animés par leurs forces et leurs failles, les personnages ne sont jamais parfaits. Il y a parfois la rancoeur qui perdure, les mots que l'on a fait taire au fond de soi et ceux assénés sous l'impulsion de la colère. Mais dans cette histoire déchirante, il y a surtout la résilience, l'humilité et l'humanité qui transcendent et transpercent le coeur.



J'ai toutefois rencontré un certain décrochage durant la dernière partie à cause des longueurs et des actions qui s'enchaînaient trop vite à mon goût, et je reconnais que je suis quand même un peu déçue que ma lecture ne se soit pas achevée sur le coup de coeur auquel je m'attendais, mais malgré ce bémol, je suis ravie de cette belle découverte et il demeurera de cette histoire passionnante et poignante une empreinte qui n'est pas près de s'estomper.
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Pachinko

Pachinko est un roman dont on entend beaucoup parler depuis sa sortie et qui est un coup de cœur pour bon nombre de lecteurs. Si Pachinko a été pour moi une lecture enrichissante, il n'a pas été la révélation que j'attendais.



Tout commence à Yeongdo, petit village coréen, lorsque la jeune Sunja tombe enceinte d'un riche étranger du nom de Hansu. Il lui avoue alors qu'il est déjà marié au Japon et lui propose de devenir sa deuxième épouse, son épouse coréenne. En refusant, Sunja prend le risque de couvrir sa famille de déshonneur. C'est alors qu'elle rencontre Isak, un pasteur chrétien prêt à l'épouser et à lui offrir une nouvelle vie au Japon, bien qu'ils se connaissent à peine. Leur union marquera le début d'un difficile exil au Japon, dans lequel nous suivrons les personnages jusqu'à la fin des années 80.



J'ai beaucoup aimé la première partie durant laquelle l'intrigue se concentre sur Sunja, sa grossesse et son arrivée au Japon chez le frère d'Isak. On en apprend beaucoup sur les relations nipo-coréennes et notamment sur la discrimination dont sont victimes les Zainichi, Coréens ayant émigré au Japon durant l'époque coloniale. Min Jin Lee nous décrit la pauvreté terrible dans laquelle vivaient la grande majorité d'entre eux, leurs habitations construites à la va-vite où certains vont jusqu'à garder le bétail, faute de place ailleurs. Ceux qui parviennent à se faire une place et à gagner de l'argent sont généralement mêlés aux yakuzas, confortant ainsi les Japonais dans l'idée que tous les Coréens sont des criminels.



J'ai eu plus de mal avec les parties suivantes qui s'écartent de plus en plus de Sunja pour se focaliser sur ses enfants, Noa et Mozasu, puis sur son petit-fils Solomon. Au final, je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher aux personnages. J'ai eu l'impression que plus l'histoire avançait, plus elle s'éparpillait en racontant de petits bouts de la vie de nombreux personnages sans se concentrer sur un en particulier. On a par exemple de courts chapitres sur l'ami d'enfance de Mozasu et sur sa femme, qui ne servent pas à grand chose étant donné qu'en dehors ils n'ont qu'un rôle très secondaire.



Sunja est selon moi le point fort de ce roman, d'où ma déception qu'elle soit progressivement mise de côté au fil du temps. Sa décision de suivre Isak au Japon, loin de tout ce qu'elle a toujours connu, témoigne de son courage et de sa sagesse. Elle passera ensuite sa vie à tout mettre en œuvre pour que ses enfants puissent avoir une existence plus confortable que la sienne et les aimera plus que tout, en gardant toujours à l'esprit son père qui lui témoigna tant d'amour dans son enfance.



Min Jin Lee nous offre avec Pachinko une émouvante saga familiale, fruit de trois décennies de recherche sur les Zainichi. Même si ce n'est pas un coup de cœur me concernant, il s'agit néanmoins d'une belle découverte. Si le roman vous tente, je vous conseille de foncer car vous apprendrez beaucoup entre ses pages.
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Pachinko

Je dois dire que quelques jours après la fin de cette lecture, je n'arrive toujours pas à me faire vraiment un avis.



Le livre est assez gros, divisé en 3 "livres" dans lesquels on suit une famille sur plusieurs générations. Des personnages partent, de nouveaux arrivent et le récit passe assez fluidement de l'un à l'autre, ce qui donne un rythme plutôt dynamique à la lecture.



J'ai également beaucoup aimé la partie plus historique du roman. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de la Corée avant ce livre, ni de cette partie du monde non plus. J'ai adoré en savoir plus sur les traditions, la culture mais également les événements qui ont marqué l'histoire du pays.



Cependant, j'ai trouvé quelques lenteurs dans l'histoire. Certains passages traînent dans le temps, on n'en voit pas le bout et on se perd dans les pensées, les peurs ressassées des personnages. Finalement, ils vieillissent mais n'évoluent pas vraiment au fur et à mesure des pages.



Sans pouvoir expliquer pourquoi exactement, je n'ai jamais réussi à réellement me plonger dans le livre. Je pense aussi que mes attentes étaient élevées, ayant lu des retours plus que positifs à la sortie du livre.

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Pachinko

Magnifique saga, tragique et pourtant très facile à lire, comme coulant de source. Chaque personnage prend ou non son envol à sa façon, chaque situation est bien spécifique, et les vies se suivent et ne se ressemblent pas.

Le récit, extrêmement documenté, s'étend sur l'essentiel du XXe siècle, la cruauté de la guerre, du racisme, de la xénophobie, de la misère et de l'exploitation. Un grand livre sur la résilience, l'amour maternel et le courage.
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Pachinko

J'ai adoré ce récit teinté du courage et de la résilience des femmes. On trouve de la culture coréenne qui se dissous dans le Japon alors en guerre. Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas du tout mais qui m'a fait vibrer. Très bien écrit et très bien documenté, on vit avec les personnages. C'est un petit bonbon à déguster !
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Pachinko

J’ai toujours aimé les sagas, ces fresques familiales où l’on suit les personnages sur plusieurs générations, dans leurs joies et leurs peines. Et quand en plus elles sont l’occasion de s’immerger dans d’autres cultures, de voyager et de découvrir des pans d’histoires elles me séduisent plus encore.

C’est le cas avec ce beau roman qui aurait pu presque être un coup de cœur

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La voix de Pachinko c’est celle de Sunja, une paysanne coréenne pauvre, contrainte de s’exiler au Japon dans les années 30 pour avoir préféré l’honneur au grand amour. La voix d’une femme courageuse et résignée, intègre et travailleuse qui toute sa vie durant s’effacera derrière le bonheur de ses fils. C’est la voix aussi de toutes ces femmes, méprisées, battues, sacrifiées pour des maris, des pères, des fils, trop souvent ingrats dans cette société patriarcale écrasante. C’est aussi la voix de tous ces coréens à jamais exilés, condamnés à un impossible retour, et considérés à jamais comme des étrangers dans ce Japon qui après les avoir colonisés continue de les mépriser et des ostraciser générations après générations.

C’est enfin un regard plein de respect et de tendresse pour ces miséreux prêts à tous les sacrifices pour se faire accepter, un hommage vibrant de l’auteur à une nation sacrifiée.

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J’ai aimé ce voyage mais il m’a manqué un petit quelque chose. Peut être un peu plus d’émotion ou des sauts dans le temps moins brutaux, un peu moins de distance ou des événements moins nombreux?

Une très belle lecture cependant qui met brillamment en lumière cette page d’histoire méconnue, une ode au courage et à la famille portée par une narration limpide.
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Pachinko

À Besan, en Corée, après la mort de son père, Sunjan vit seule avec sa mère Yangjin. Ensemble, elles tiennent une petite pension au sein de laquelle elles accueillent Isak, un pasteur gravement malade. Un jour, Sunjan rencontre Hansu, un bel homme qui prendra sa défense au marché et dont elle tombera amoureuse. Lorsqu'elle lui annonce qu'elle est enceinte, il lui révèle être déjà marié et lui propose de subvenir à ses besoins sans jamais pouvoir l'épouser. Refusant catégoriquement ce choix, elle s'apprête à couvrir sa famille de déshonneur. Pourtant, guidé par sa foi chrétienne, Isak la prendra pour épouse et l'emmènera avec lui au Japon pour un avenir meilleur...



C'est le début d'une longue fresque familiale s'étendant de 1930 à 1989. Nous allons suivre Sanja dans sa nouvelle vie pour nous détacher ensuite de sa propre histoire et suivre celle de ses enfants et petits enfants.





Sans surprise, ce livre est une réussite de bout en bout. Un récit sur la communauté coréenne au Japon, sur son exil et la discrimination qu'elle subie sur des décennies sans jamais se sentir victime. On retrouve toute la pudeur des sentiments, le poids des traditions et le respect des anciens. Je me suis beaucoup attachée à Sanja, cette femme courageuse accueillant avec dignité son destin, essayant de préserver sa famille des conséquences de la guerre. Nous découvrons ensuite, avec son fils, l'univers du pachinko, commerce que les coréens sont autorisés à tenir tout en étant taxés d'être mafieux. Un roman dense au cours duquel beaucoup de thèmes sont abordés tels que le rapport homme/femme, la maladie, la famille, le travail, l'argent, l'homosexualité, le harcèlement scolaire. J'en retiens beaucoup de force, d'humanité, d'amour et de fraternité.

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Pachinko

Nous sommes en Corée au début du 20eme siècle, entre guerres mondiales, famines... Nous allons suivre la vie de Sunja jeune coréenne.



Elle naît de parents coréens, Kyunghee et Hoonie qui tiennent une pension à Yeongdo, pour des pêcheurs.



Sunja va tomber sous le charme d'un homme d'affaires Hansu, dont elle va tomber enceinte.

Elle va donc épouser Isak pour donner un pere à son enfant. Tout les deux vont immigrer au Japon afin de poursuivre leur vie. De leur union va naître un autre enfant Mozasu.



Nous allons donc suivre en tout quatre générations de coréens au Japon.



Je ne connaissais pas l'histoire de la Corée ni du Japon et je suis tombée vraiment sous de charme de cette histoire. Ce n'est pas une histoire à l'eau de rose du tout car je pense que c'est très historique.



Une très bonne lecture donc mais pas un coup de cœur !
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Pachinko

Je vais de suite annoncer mon avis sur ce livre : je n'ai pas aimé. Je me suis ennuyée du début à la fin. Et, ceux qui me connaissent bien sauront que ce que je vais dire est tout à fait exceptionnel, mais j'ai abandonné ce livre. 😱🙈

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Après presque 10 jours de lecture, j'arrivais en bout de course et n'en pouvais plus de m'ennuyer et d'attendre quelque chose qui visiblement n'arriverait jamais 😒

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Je m'explique. Peut être que l'engouement autour de ce livre a fait que j'en attendais quelque chose d'autre. Peut être que ce n'était pas le moment pour moi de le lire. Et peut être que tout simplement je n'ai pas accroché.

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Je n'ai pas réussi, et à aucun moment, à m'accrocher aux personnages. Sunja est souvent décrite comme une battante, qui sait se relever de tous les coups durs.....bon ben moi tout ce que j'ai vu, c'est qu'elle s'est attirée des problèmes toute seule et que le reste de sa vie, elle ne l'a passé qu'à subir et à prendre les solutions qu'on lui amenait tout cuit dans la bouche 🙄

.

Des descriptions parfois à n'en plus finir, des pages et des pages où il ne se passe rien, des mots en japonais ou en coréen toutes les 5 phrases, ce qui m'obligeait à interrompre ma lecture pour aller chercher la traduction sinon on ne comprend rien, ont eu raison de moi, de ma patience et de ma volonté d'aller au bout de cette lecture..

.

Le seul point positif que je retire de ce livre, car il y en a quand meme 1 😅, c'est que j'ai appris énormément de choses sur la guerre qui a ravagée ces 2 pays.
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Pachinko

Ce gros roman de 600 pages est un véritable voyage, la saga d'une famille coréenne dont les membres traversent, sur plusieurs générations, les aléas de l'histoire de ce petit pays dont finalement, nous, occidentaux ne savons pas grand-chose… Quelques clichés entretenus par les médias lorsqu'ils évoquent sa moitié nord, une dictature féroce complètement fermée dirigée par le rejeton d'une dynastie de sinistre réputation, les Kim, et pour l'autre moitié sud, un pays ultra moderne, habité par des coréens disciplinés et studieux très en avance sur les technologies numériques, et apparemment mieux préparés que nous à faire face au covid !!

Mais, ce que sont ces gens, ce qu'ils ont traversé avant la scission de leur pays, la colonisation japonaise de leurs terres, l'oppression, la seconde guerre mondiale, la menace chinoise, la détestation du Japon, tout cela est pour la plupart d'entre nous, totalement méconnu.

Cela commence un peu comme un roman de Pearl Buck. Dès les premiers chapitres, le dépaysement est garanti. On est immergé dans un monde inconnu, peuplé de pauvres paysans, ou de pêcheurs, subissant une domination Japonaise très âpre, où les vies précaires se déroulent lentement, au rythme des saisons… le lecteur pénètre l'univers de Sunja, fille unique d'un mariage arrangé, qui devra bientôt s'expatrier au Japon pour pouvoir assumer une grossesse non désirée après avoir épousé un pasteur volontaire pour la sortir de l'impasse et adopter le bébé.

Décrire l'histoire familiale qui va se dérouler sur 600 pages et 80 années ne présente à mon avis aucun intérêt. Comme dans toutes les sagas de ce type, on suit l'évolution des uns et des autres, pénétrant les relations intra-familiales qui se complexifient au fur et à mesure que s'enchaînent les chapitres. Il faut se laisser embarquer...

L'intérêt de ce roman réside principalement dans le fait que son auteure y dépeint touche à touche, la complexité de ces deux cultures, si proches et pourtant si lointaines, cette incroyable ségrégation que les japonais imposent aux coréens émigrés, les cantonnant aux tâches les plus viles comme la lucrative pègre des jeux et ses salles de Pachinko. Elle montre combien la rigidité japonaise est aujourd'hui encore un frein absolu à l'intégration de ces populations autrefois contraintes à quitter leur pays exsangue, mais jamais intégrées. Elle nous montre avec finesse et sensibilité, les difficultés à survivre dans un pays profondément xénophobe et arque-bouté sur des rigidités ancestrales pour une diaspora coréenne née au Japon finalement contrainte au retour en Corée du nord, du sud ou à l'exil en Amérique, tant le racisme les ostracise. Un peuple déraciné, apatride… Après la lecture édifiante du dernier roman d' Olivier Adam, dont le thème est le déni de parentalité dans le cas des couples mixtes séparés, cette saga apporte un regard acéré sur un autre aspect peu glorieux de la culture nippone.

Ce roman explore également des événements de la seconde guerre mondiale vus du Japon mais aussi dans le regard des coréens immigrés, contraints d'adhérer à la politique jusqu'au-boutiste nippone et de participer à l'effort de guerre. Enfin, l'auteure y aborde également la place de la religion chrétienne et des persécutions subies par les croyants au pays du soleil levant.

L'histoire familiale, ses croyances, ses traditions, se déroule sur huit décennies.

Je dois dire qu'il arrive qu'on s'y perde un peu en raison du nombre grandissant de personnages. Leur diversité dilue l'intérêt du lecteur et nuit au fil conducteur du récit qui a tendance à s'essouffler sur sa fin.

Il y a pour moi 100/150 pages de trop qu'il aurait sans doute fallu condenser.

Mais malgré cela, ce roman est une belle découverte, bien écrit, avec des détails extrêmement réalistes qui en font un voyage littéraire marquant que je recommande.



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Pachinko

Une sublime épopée familiale.

Le 20ème siècle vu au travers des yeux d'une famille de coréens immigrés au Japon. Leur souffrance, le racisme dont ils souffrent jusqu'au bout, les injustices, les malheurs mais aussi l'amour, le dévouement et la volonté de survivre et finalement vivre.

D'un point de vu historique, ce roman est d'une richesse incroyable. L'autrice nous montre par petite touche, les "lois" auxquelles devaient se plier les Coréens petit à petit (changement de noms, abandon de la langue, etc.).

C'est tout de même le pouvoir de la résilience et de l'amour qui ressort de ce beau récit, qui file à la vitesse de la lumière !

A lire absolument !
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Pachinko

J'ai eu un immense coup de coeur pour ce récit.

Je suis totalement sortie de ma zone de confort en lisant Pachinko.

Je n'ai pas pour habitude de lire des romans se déroulant en Asie.

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant la plume de Min Jin Lee.



J'ai trouvé la plume de l'auteur très envoûtante, dès les premières pages j'ai été happée par l'histoire, je lui ai trouvé un charme incomparable.



Ce récit démontre surtout les conditions de vie inimaginable des Coréens, le roman commence fort, on ressent la promiscuité, la pauvreté, on a l'impression d'être dans le roman dès le début.



Les personnages sont tous attachants, on sent que les familles sont soudées, dans les pires épreuves comme dans les meilleures.



On suit ces familles qui se battent jour après jour pour (sur)vivre, pour payer leur loyer, pour se nourrir. Ce roman est criant de vérité et très original dans l'écriture que propose l'auteur.



C'est un réel coup de coeur, et je suis sincère si je pouvais mettre 6 étoiles sur 5 je le ferai, ce roman m'a bouleversé, je ne voulais pas le refermer tellement je l'ai apprécié.



Je le recommande chaudement à tous les fervents de littérature, à tout ceux qui aiment l'histoire, à tout ceux qui veulent en savoir plus sur ce qui se passe en dehors de notre pays.



Belle journée à tous,



Eline @meslivresdepoche
Lien : https://elinebouquine.wordpr..
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Pachinko

Pachinko est une grosse pavasse comme on les aime. Le lecteur suit l'histoire d'une femme, de ses parents à ses enfants.



Le roman raconte un pan de l'histoire de la Corée, un pan de l'histoire des coréens exilés au Japon. Ce récit sait nous parler des apatrides, ceux qui n'ont de place nulle part même au sein de leur propre cœur. Alors bien sûr, ils font des choix, ils avancent. Ces décisions sont régulièrement remises en doute puisqu'il n'y a jamais de paix au Japon pour les coréens.



C'est un roman un peu lent à mon goût mais qui a su me captiver dans les relations que les personnages entretiennent entre eux. Il y a ceux qui acceptent la sentence, la vie qu'on leur impose et ceux qui bousculent le cadre établi. Ces avis divergents font sens et l'histoire donne raison à chacun d'entre eux. C'est ce qui au fond m'a la plus nourrit. Je comprends pourquoi ce roman en a ravi plus d'un.



C'est donc une histoire à forte tonalité historique. Je recommande bien sûr !
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Pachinko

On peut parfois être déçu par les livres que tout le monde a lus et adorés, mais là ce n'est vraiment pas le cas. Min Jin Lee a un don pour nous tenir en haleine tout au long de ces 600 pages : que va-t-il advenir de ces 4 générations de Coréens du Japon ? Il y a beaucoup de réussite dans ce mélange entre petite et grande histoire (on traverse la période de l'occupation japonaise, la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction, etc. jusqu'au bling bling des années 80).

C'est aussi un bel hommage aux "zainichi", ces éternels outsiders de l'intérieur, dont les stratégies d'adaptation sont très différentes et plus ou moins réussies.

Hommage aussi à la résilience et à l'agentivité des femmes, qui en Corée et au Japon comme ailleurs, doivent survivre avec le rappel constant de leur statut d'inférieures.
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Pachinko

Une belle fresque familiale à l’époque de la colonisation de la Corée par le Japon, sur fond de racisme, d’immigration et de seconde guerre mondiale. On y suit quatre générations qui se battent pour s’en sortir, qui subissent leur nationalité de Coréens, qui font des alliances plus ou moins réussies, des mariages aussi.



J’ai franchement adoré ce point de vue tout à fait nouveau, en apprendre plus sur cette époque et cette partie du monde, suivre cette famille vraie, sincère et aimante dans leurs tribulations quotidiennes. Et découvrir ce que c’est le Pachinko !



Une belle lecture qui nous transporte de l’autre côté eu globe et nous ouvre les portes sur une nouvelle culture et une plume agréable à lire. Si vous ne l’avez pas encore lu mais que vous aimez les romans historiques, je ne peux que vous le conseiller grandement
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Pachinko

1905 le Japon colonise la Corée . des milliers de Coréens vont vivre au Japon pour avoir une vie plus décente. mais ils déchantent vite. Les japonais mènent la vie dur aux "Zainichi". Pour survivre cette ethnie doit faire preuve de force, de courage et baisser l'échine. Ce livre retrace sur plusieurs générations la vie quotidienne d'une famille Coréenne en sol japonais.

j'ai adoré cette saga, qui m'a plongée au cœur de l'histoire. Je recommande
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Pachinko

Le pachinko est un genre de machine à sous très populaire au Japon, où il s'agit de lancer des billes... puis compter sur le hasard. C'est un peu sur ce principe qu'est racontée l'histoire de Sunja et de ses descendants, fils et petits-fils, depuis son petit village de Corée dans les années 70 jusqu'en 1989. Hasards de la vie, coups du sort, guerre, misère, racisme, maladie, grossesse, mariage... Min Jin Lee ballotte ses personnages sur fond de relations difficiles entre coréens et japonais. Si l'on y apprend énormément de choses et si la lecture est très aisée en évitant de surcharger la saga de détails, j'ai trouvé les trois parties inégales : la première qui tourne autour de la jeune Sunja est passionnante, la deuxième s'attachant à ses enfants moins intéressante, et le livre trois m'a perdue. La faute à nombre de chapitres répétitifs (on a vite saisi que ce n'est pas très noble d'avoir un père yakusa ou de travailler dans une salle de pachinko), comme pour s'assurer que l'on ne perde pas le fil (ce qui est plutôt louable), mais aussi qu'à part Sunja, jeune femme courageuse, on ne s'attache guère aux autres personnages. Pour autant, la lecture est agréable et le roman a fait l'objet d'une adaptation que je serai curieuse de découvrir.
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