« La Dimension roumaine de l’existence » n’est pas un livre facile à chroniquer en quelques lignes. C’est l’œuvre principale du philosophe roumain Mircea Vulcănescu, qui, formé à l’école de sociologie de Dimitrie Gusti et a celle de philosophie de Nae Ionescu, est l’un des représentants les plus illustres de la « jeune génération » de l’entre-deux-guerres qui a donné à la culture roumaine des noms comme Constantin Noica, Emil Cioran, Mircea Eliade, Dan Botta, Paul Sterian. Il fut philosophe, sociologue, économiste et professeur d’éthique.
Les sources de la conception philosophique de Mircea Vulcănescu se trouvent dans le monde roumain par excellence. Il s’évertue à contribuer à la détermination ontologique de « l’homme roumain », de ses « tentations », des fondements pérennes sur lesquels s’érige et « devient » ce monde roumain, de sa spécificité dans l’ensemble de l’humanité. Le livre réunit quatre études rédigées entre 1937 et 1943 : « Omul românesc » [L’Homme roumain], « Ispita dacică » [La Tentation dacique], « Existența concretă în metafizica românească » [L’Existence concrète dans la métaphysique roumaine], « Dimensiunea românească a existenței » [La Dimension roumaine de l’existence]. Cette dernière étude est dédiée à Emil Cioran.
Dans son exploitation en profondeur de l’âme roumaine, l’auteur est guidé par la méthode phénoménologique, à travers l’étude du langage. Il évoque d’abord une « solidarité » avec le Cosmos, pour ensuite s’attacher à l’idée que « toute chose a une signification, que le monde est un livre de signes ». Il compare ensuite cette dimension roumaine à celle de l’homme occidental par exemple, car « Dieu a laissé a chaque peuple un visage propre, une façon propre de voir le monde et de le répercuter pour les autres. »
Pour finir, il convient de rapprocher ce livre de celui de Constantin Noica, « Sentimentul românesc al ființei » [Le Sentiment roumain de l’être].
Je vous convie également à lire les citations que j’ai déjà postées.
Commenter  J’apprécie         460