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Citation de DeuxAbimesAuMemeMoment


Sa seigneurie avait descendu de façon mesurée les marches devant la salle des Audiences, elle avait franchi la porte des Cérémonies, était entrée dans la cour annexe. Le soleil radieux éclairait son visage. Il avait agité la main à l'intention de la foule. Son sourire éblouissant avait laissé voir des dents très blanches. La foule en avait été émue, mais cette émotion toute intérieure ne s'exprimait pas par des sauts, des acclamations, des larmes. En fait, les gens avaient été saisis par l'allure de Sa Seigneurie. Même si tous avaient entendus parler de la belle prestance de cette dernière, peu avaient pu constater la chose réellement de leurs yeux. Ce jour-là, il ne portait pas les habits de mandarin, mais une tenue décontractée. Il n'arborait pas de couvre-chef, la moitié antérieure de son crâne fraîchement rasée avait la couleur bleue d'une carapace de crabe, tandis que la partie postérieure était si luisante qu'on aurait pu s'y mirer, une longue natte épaisse pendait jusqu'aux fesses. Au bout de la natte étaient attachés un beau jade vert et une petite clochette argentée, laquelle émettait un son cristallin à chaque mouvement. Il portait un ample vêtement de soie blanche et des chaussures en toile foncée à double arête et à semelles à multiples couches, à ses chevilles étaient attachés de petits rubans de soie. Son large pantalon faisait penser à une méduse flottant sur l'eau. Bien sûr, le plus beau était encore cette barbe sur sa poitrine. Plutôt qu'à une barbe, on pensait à une pièce de soierie noire, tant elle était luisante, brillante, huilée, lisse, et cette barbe luisante, brillante, huilée, lisse retombait sur sa poitrine blanche comme neige. A la voir, on ressentait du bonheur.
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