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Citation de mariecesttout


Quand Boulgakov parle d'un malade dans Les carnets d'un jeune médecin, je reconnais des éléments de situation que je côtoie dans ma pratique. C'est à la communauté des symptômes décrits que je vois bien combien la lecture revivifie mon intérêt pour ce travail. Et puis, les débuts dans ce métier, c'est bouleversant...
Parfois Boulgakov a de ces délicatesses, on dirait un polar. " La Gorge en acier" , par exemple, sa première opération chirurgicale, est un récit à suspens, haletant. Le lecteur ressent le même espoir de soigner,de sauver, la même émotion et la même crainte de l'échec qui habitent le jeune médecin.
La crainte de l'erreur?
L'erreur, l'éventualité de l'erreur, c'est obsédant. C'est, dans une très large mesure, ce à quoi le médecin n'a pas droit.
Et qui peut toujours arriver.
On doit lutter, attendre, mais pas trop parce que ce serait, là encore, risquer le pire. C'est difficile, il faut décider vite. Dans Blouse d'Antoine Sénanque, à la fin, comment le personnage confesse une erreur! L'obsession de tout bon médecin. Parfois on est en train d'en commettre une, on ne s'en rend pas compte, on continue un peu et on laisse faire jusqu'à ce que l'erreur apparaisse sans aucun doute possible. On peut avoir l'intuition qu'on est en train de se planter. Parfois, on ne peut pas revenir en arrière parce qu'on ne sait pas, on ne sait pas, on ne sait pas! Tout ce dont on est sûr, c'est que quelque chose ne va pas. Voilà qui est usant dans mon métier, ne pas savoir, ne pas voir! Si je suis trop fatiguée, je ne verrai pas. Alors je passe mon temps à vérifier qu'il n'y a pas d'erreur.
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